Monaco-Matin

TOP  JOURNÉE, TOULON - MONTPELLIE­R) Le RCT travaille à mi-temps

Après une première période maîtrisée, les Toulonnés se sont égarés, perdant le point du bonus

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7-0, 12-0, 19-0, 22-0, 22-7, 29-7 // 29-12, 32-12, 32-17.

Toulon n’avait pas droit à l’erreur. Il n’en a pas fait tout au long de la première période mais a, en revanche, multiplié les fautes lors d’une seconde mi-temps indigne de la première. Les Toulonnais se devaient de l’emporter si possible avec la manière et le bonus en prime. C’est raté au terme de quatre-vingts minutes très contrastée­s. Et pourtant, cette fois encore, il y avait la place. Pour preuve, ils ont tenu par deux fois la victoire à cinq points avant de se la faire chiper faute de maîtrise soudaine. Et Fabien Galthié, impuissant, de reconnaîtr­e au sujet des deux périodes diamétrale­ment opposées : « Je ne me l’explique pas ». Le manager toulonnais avait annoncé trois jours avant ce «huitième» que « Toulon avait les crocs». Il a montré qu’il avait également un bel appétit, mordant ce rendezvous à pleines dents. Le RCT a mis à peine plus

de cinq minutes pour passer à table. C’est bien sûr l’ogre Ashton, dévoreur d’essais (le 22e), servi sur un plateau par l’altruiste Nonu, qui plantait le premier coup de fourchette. Il était imité peu après par Radradra idéalement servi sur son aile par Escande.

Trinh-Duc et Guirado sortent blessés

En mêlée, les Varois avançaient et Belleau qui remplaçait Trinh-Duc sérieuseme­nt touché à l’épaule occupait le camp adverse. Sur un de ses judicieux coups de pied, le capitaine toulonnais se trouvait à point nommé pour inscrire le 3e essai du jour, synonyme de bonus. Guirado, avant de quitter prématurém­ent le terrain à cause d’une blessure au genou, faisait avec ses coéquipier­s preuve d’autant de maîtrise que de réalisme. Il ne leur restait plus qu’à poursuivre sur cette voie et à bien verrouille­r en défense. (Photo Dominique Leriche) Mais au cours de cette première partie de repas et avant le trou normand, Vermeulen et ses partenaire­s se faisaient surprendre par Vincent Martin. Bien servi à hauteur par Dumoulin, l’ancien Toulonnais jouait les piqueassie­tte et marquait près des perches. Toulon ne voulait pas rester sur sa faim et remettait le couvert pour éviter de laisser des miettes. Après la sirène, Isa en force redonnait le bonus tant recherché. Les Varois avaient-ils mangé leur pain blanc ? Toujours est-il qu’au retour à table, Cruden et sa troupe étaient beaucoup mieux dans leur assiette. Les Rouge et Noir calaient sur le plat de résistance à présent proposé par les coéquipier­s de Bardy avec, pour arroser le tout, Pienaar entré en jeu. Le menu du jour était plus indigeste avec la rébellion des Héraultais et leur banc salutaire. Les Toulonnais subissaien­t. Le festin allait-il tourner au dîner de cons ?

Un sévère manque de consistanc­e

Avec le cru varois, on a appris à n’être à l’abri de rien même si la marge était confortabl­e. Les hommes de Vern Cotter avaient la main mise sur le ballon et mettaient tout en oeuvre pour se montrer, à présent, à la hauteur de leur statut. La défense toulonnais­e avait certes le couteau entre les dents mais cédait sur un essai en coin de Ngandebe, démarqué le long de la ligne de touche. Si les touches étaient imparfaite­s, les cocottes, d’une minute et plus, progressai­ent pour un RCT affamé de points mais manquant singulière­ment de consistanc­e. À dix minutes de la fin, alors que le score était acquis (Toulon comptait deux marques d’avance 29-12), le capitaine demandait à Belleau de prendre les points au pied plutôt qu’aller chercher la pénaltouch­e. Un choix étonnant au vu du déroulé de la rencontre, en contradict­ion totale avec le scénario du Racing, la semaine dernière. Le rugby pétillant proposé lors du premier acte par Lakafia et ses partenaire­s devenait vraiment indigeste par la suite. Et Montpellie­r inscrivait par

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Willemse un nouvel essai suite à un dégagement de Belleau contré. Toulon sortait, malgré tout, vainqueur de ce match couperet mais peut – une nouvelle fois – nourrir des regrets. « J’espère que ce point de bonus ne nous fera pas défaut » lâchait Fabien Galthié fataliste. « La déception d’avoir perdu le bonus offensif domine. Cela peut avoir de l’importance, il reste deux journées. Il y avait une forme d’euphorie en première mitemps, une euphorie douchée par la deuxième mi-temps. Mais en face c’était l’équipe de Montpellie­r, elle nous a laissé jouer en première mitemps et a pris le contrôle en deuxième.» conclut le coach du RCT.

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Belleau, Nonu et Bastareaud : la joie sans le cadeau bonus.

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