La déroute
L’ASM n’a absolument rien pu faire hier soir à Paris (-). Les Monégasques ont officiellement perdu leur titre de champion de France, ravi par des Parisiens euphoriques. Lyon et Marseille reviennent à points.
Réduire l’écart », « être plus équilibré », tels étaient les objectifs de Leonardo Jardim avant d’affronter le PSG. Force est de constater que l’écart n’a jamais été aussi grand que lors des trois précédentes défaites de l’ASM cette saison. En l’espace de 13 minutes, Monaco a encaissé quatre buts de Lo Celso (15’, 28’), Cavani (17’) et Di Maria (19’). Un succès parisien 7-1 (Di Maria s’est offert un doublé, Falcao a marqué contre son camp et Draxler a enfoncé le
clou) qui a permis de désigner officiellement le champion de L1. Le 7e titre pour le PSG. Une page s’est tournée hier, et un gouffre s’est ouvert côté monégasque. Béant, tant les Parisiens se sont amusés des joueurs de l’ASM. Pour l’équipe du Rocher, il va falloir désormais résister aux retours à quatre points de Lyon et Marseille. Monaco, qui n’avait plus perdu en L1 depuis 17 rencontres, a été stoppé dans son élan. Honteusement ! La question est maintenant de savoir comment il va repartir, se relever. Les coups reçus hier laissent forcément des traces. Quant à l’image, celle d’une équipe qui lâche à 3-0, elle est déplorable. Indigne d’un champion sortant. Seul point positif, les Monégasques ne recroiseront plus
l’équipe de Unai Emery cette saison. Mais l’an prochain, on fait quoi ? C’est déjà demain !
Jardim KO debout, Sidibé sur civière !
Pour cet ultime round, Leonardo Jardim avait sorti de son confort une équipe qui tournait bien, pour tenter de tenir tête, au moins une fois, à ce grand PSG. En alignant Almamy Touré à droite, Sidibé à gauche et Jorge au milieu de terrain, le plan était clair : bloquer les côtés et procéder en contre. Lemar, en soutien de Falcao, a tenté, mais il était bien trop seul. En vrai, seul Lopes a confirmé sa bonne forme, et il a été justement récompensé d’un nouveau but, le neuvième sur les huit dernières journées. Il aurait pu doubler la mise en début
de deuxième période s’il avait gagné son face à face avec Areola. Ce qui aurait pu relancer un poil l’intérêt de la rencontre. Raté ! Présent hier matin sur le plateau de Téléfoot, le viceprésident Vadim Vasilyev s’était dit prêt à signer tout de suite pour un match nul. On comprend mieux pourquoi. Le pire, dans l’histoire de ce naufrage collectif, c’est que l’ASM avait plutôt bien commencé dans ce premier quart d’heure avant d’imploser, d’être transpercée de tous les côtés. L’absence de Glik s’est fait sentir dans l’axe, et le manque de repères de la ligne arrière a sauté aux yeux. La soirée cauchemardesque s’est assombrie avec la sortie sur civière de Djibril Sidibé touché à quelques mois de la Coupe du monde, semble-t-il au
genou droit. Sur le quatrième but parisien, le capitaine Falcao s’est carrément tourné vers Rony Lopes, incrédule, pour tenter de comprendre. Sur le bord de la touche, Jardim était KO debout et on avait rarement vu l’entraîneur portugais aussi impuissant. 7-1, pour huit tirs cadrés parisiens. L’addition est très salée. Mais c’est comme ça quand on s’assoit à la table des grands.