Des chiffres et des dates...
Les chiffres pour ce phénomène sospellois font tourner la tête: à m de matériaux effondrés (roches, terre, végétaux, infrastructures de la route…); plus de m d’eau retenue; un barrage naturel de m d’épaisseur et étendu sur une surface de m par ; un lac profond de à m; une différence d’une vingtaine de mètres entre le niveau du lac et le niveau de la rivière en contrebas de cet embâcle… Quand la nature décide d’imposer sa loi, avant que l’homme ne cherche à arranger pour lui les choses, elle ne le fait pas à moitié. Et, bien que des phénomènes d’une telle ampleur restent relativement rares, l’histoire dans notre région a déjà été marquée par des embâcles qui ont impacté les cours des rivières. ■ On pourrait rappeler le barrage naturel, rompu pour sa part, à Briançonnet en novembre suiteauglissement de la Clape dans l’Estéron, lors des crues et terribles inondations, dont se souvient encore le pays niçois. ■ Plus haut, dans le temps, nous voilà le janvier lors de l’éboulement du Breuil à Puget-Théniers qui avait causé la coupure de circulation durant plusieurs semaines et imposé l’intervention de l’armée pour dynamiter. ■ Et on peut continuer : , glissement du versant la Muselle venu barrer La Vésubie; , éboulement à Bendejun sur le Paillon de Contes; XIIe s., embâcle dans la vallée de la Gordolasque suite, non pas à un glissement là, mais à un séisme destructeur. ■ Pour la Bévéra, ce n’est pas non plus le premier phénomène de mémoire d’homme bien que le précédent ne soit pas comparable à l’ampleur de celui d’aujourd’hui. Fin octobre , un éboulement sur la route dans les gorges du Piaon isolait Moulinet de Sospel durant toute une année, provoquant aussi, pour la Bévéra, la naissance d’une cascade à ce niveau-là, où la montagne s’était effondrée de mètres plus haut.