Le prof de guitare prêt pour le grand «Hellfest» !
Le Berlugan, Guillaume Vrac, participera, en juin, avec son groupe, « Darkenhöld », au festival européen de « métal » à Clisson, près de Nantes. Rencontre...
Un peu Normand, un peu Auvergnat et Norvégien, un peu du Sud, Guillaume Vrac (qui à l’air plutôt bien droit dans ses bottes), joue de la guitare depuis ses 14 ans. Vingt-cinq ans de passion et d’investissement total dans la musique. Depuis trois ans, il balade sa longue chevelure dans les couloirs du Palais de May, continuant à transmettre sa passion aux petits du canton, comme il le faisait déjà à Saint-Jean-Cap-Ferrat et Villefranche, avant la création du conservatoire intercommunal. Ce rockeur, passionné de « métal » pur et dur, enseigne autant la guitare folk que classique ou électrique. Mais là où son coeur bat le plus fort, c’est lorsqu’il endosse son habit d’« Aldébaran », son pseudo dans le groupe Darkenhöld. Ses influences ? « Au tout début, c’étaient Queen, Metallica, Guns’n’roses et après, avec mes lectures, j’ai peaufiné ma culture métal, hard rock avec Satyricon, Emperor... En parallèle, j’ai pris des cours de guitare et appris le jazz et le classique avec d’autres influences : Django Reinhardt ou Bach et Chopin. »
« Ne pas imposer d’idéologie musicale »
Pour les élèves ? Il s’adapte «Red Hot, ACDC, Bruno Mars et les titres du moment. Le but du jeu, c’est de convenir aux élèves, pas de leur imposer une sorte d’idéologie musicale. Il faut leur apporter un peu de culture, tout en restant en phase avec leurs attentes. » Il a lui-même trop souffert lors de ses études, de ne pouvoir apprendre ce qu’il aimait. Le personnage étant posé, ce presque quadra, jouera cet été pour la première fois dans le cadre de ce qui est, peut-être, le plus grand festival métal d’Europe : le « Hellfest summer open air » de Clisson. « Le groupe s’est formé en 2008, mais on se connaît tous depuis quinze ans et ça faisait longtemps qu’on espérait y jouer », précise celui qui est l’aîné de ce groupe de cinq individus, tous affublés d’un alias (lire ci-dessous), comme il se doit dans le genre. Guillaume y est guitariste, mais pas seulement... Il se charge aussi, selon les
morceaux, de la basse, du clavier, du chant clair et compose la musique. Darkenhöld montera donc sur scène lors des trois jours du festival, comme la centaine d’autres groupes internationaux qui feront face à près de 180 000 spectateurs (environ 60 000 par jour). Depuis plusieurs années, Guillaume envoie CD et press-book aux organisateurs, sans succès. Mais « du jour au lendemain, on m’a contacté par email pour savoir si ça m’intéressait d’y jouer... J’ai réfléchi... Attendez, je vais voir sur mon planning... » Il a quand même demandé validation aux membres du groupe et l’aventure est en marche. Ils joueront a priori le vendredi 22 juin, en fin de matinée. Un passage d’une demi-heure après vingtdeux heures de route !
Ne jamais renoncer à ses rêves...
Le choix des chansons sera compliqué. Un incontournable lors de leurs concerts : Le souffle des vieilles pierres, qui marche bien et Présence des orbes, un titre de leur dernier album. Mais sur les quatre albums déjà en vente, et leurs quarante chansons, ils essaieront de faire un petit panorama, en donnant quand même la préférence au dernier. « Les morceaux sont plus en phase avec l’époque, mais on ne renie rien, ils sont tous cohérents. » Son morceau préféré ? « C’est difficile pour un compositeur de choisir, c’est comme pour une mère de choisir parmi ses enfants. » Leur nouvel opus est d’ailleurs en cours de montage, mélange de do it yourself et d’enregistrement studio, surtout pour la batterie. Une belle consécration en tout cas pour ce groupe 100 % azuréen et un exemple à suivre pour les élèves du conservatoire: ne jamais renoncer à ses rêves et tout faire pour les réaliser.