L’interview sur BFM TV et Mediapart vivement critiquée par l’opposition
«Mise en scène», «comédie politique», «jeu de catch»: l’opposition a déploré hier la forme de l’interview d’Emmanuel Macron, qui comportait peu d’annonces précises, et ses échanges électriques avec Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin. À gauche, le premier secrétaire national du Parti socialiste Olivier Faure a dénoncé sur France Inter « le choix d’une mise en scène » du pouvoir présidentiel, résumant : «Au fond, on a eu un long dialogue Après une semaine de communication intensive, force est de constater que le chef de l’État ne s’est pas aventuré sur quelques dossiers fondamentaux, se consacrant surtout à démontrer la nécessité de ses réformes. On aurait aimé, avec des journalistes, mais qui n’a pas permis de réparer le dialogue interrompu avec les Français.»
« Match de catch »
Du côté des Républicains, Damien Abad, un des vice-présidents du parti, a estimé sur CNews qu’Emmanuel Macron avait «maintenu son cap» mais s’était montré « parfois confus » et avait «manqué de hauteur par rapport à la fonction présidentielle» :« Les Français notamment, l’entendre sur la performance française la plus préoccupante dévoilée ces derniers jours : le niveau atteint en dans notre pays par les prélèvements obligatoires, c’est-à-dire les impôts et cotisations sociales versées à l’État n’attendaient pas qu’il fasse un match de boxe ou un match de catch. On attend d’un président de la République qu’il fixe des orientations. » Laurence Sailliet a, elle, déploré sur RFI avoir eu « l’impression d’assister à une comédie politique avec toute une mise en scène ». Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a de son côté évoqué un «incroyable entretien de presse» tout en déclarant : « On n’écoute plus les réponses, on attend les questions. »
et aux administrations publiques. Un record : , % du Produit intérieur brut (PIB). Un taux jamais atteint jusqu’alors, qui fait aussi de la France le recordman européen en ce domaine. Au même titre que celle du chômage, cette courbe n’a jamais été inversée depuis ans. Pas plus que ses prédécesseurs, Emmanuel Macron ne semble s’en alarmer outre mesure. Certes, il multiplie les réformes mais il n’a pas engagé la baisse des dépenses publiques,
source de ces prélèvements écrasants. Et si le déficit du budget est enfin repassé en sous la barre des %, c’est uniquement parce que la croissance a amélioré les rentrées fiscales. Ce constat devrait pourtant faire de cette question une priorité absolue. Car, malgré ces prélèvements croissants, notre pays peine à se redresser.