Monaco-Matin

Antibes, l’art du contre-pied

Tantôt conquérant­s, tantôt hésitants, les Sharks naviguent entre objectif de maintien et rêves de playoffs. Si bien qu’on ne sait plus trop quoi en attendre…

- VIVIEN SEILLER

Il est de ces saisons à la trajectoir­e illisible. Ce genre d’exercice où la lecture du scénario relève presque de l’exploit. C’est à croire que ces Sharks version 2017-2018 se sont faits spécialist­es du changement de trajectoir­e. Un coup à gauche, un coup à droite. Les Antibois sont devenus maîtres dans l’art du contrepied. Le problème, c’est qu’il en devient difficile de cerner le véritable niveau de cette équipe adepte des résultats mi-chaud mi-froid. Pourtant, la cascade de blessures semble avoir laissé en paix l’AzurArena depuis quelques semaines. «On s’est beaucoup reposé sur les épaules de Jerel [Blassingam­e] pendant un certain temps et on est en train de se caricature­r en ne jouant plus que certaines actions, développe Julien Espinosa. Ona joué certains matchs sur cette option de sécurité et après on s’est enfermé dedans. À nous de redonner de l’alternance à nos séquences offensives pour pouvoir créer un rythme sur quarante minutes. »

Retour du collectif ?

Mais pour y arriver le capitaine Jerel doit trouver des lieutenant­s capables de prendre le relais. Pas toujours évident. « S’il n’est pas dans un bon jour, on n’est pas bien. Il faut qu’il mette notre attaque en mouvement pour avoir d’autres sources de danger. Tyler Harvey, Max Kouguère et Vee Sanford devraient être des dangers. Sur les derniers matchs, ils sont juste des gens qui attendent dans leur fauteuil pour prendre un tir ouvert. » Piquant, le coach connaît le potentiel et les limites du groupe qu’il a sous la main. Ce soir à domicile (20h30), Espinosa attend une réaction des siens pour prendre le meilleur sur un concurrent direct plongé dans une mauvaise passe. « Il y a de l’énergie, de l’envie et du combat mais il faut qu’on produise un jeu collectif de meilleur niveau que sur les deux derniers matchs. On joue en attaque comme des feignants. Je pense que les joueurs en sont conscients. On a fait pas mal de vidéo et on a essayé de leur démontrer pourquoi il fallait faire ces efforts-là. » Très probableme­nt pour arrêter de prendre un peu tout le monde à contre-pied...

Le groupe : #1 Harvey, #2 Gaddefors, #6 Yarou,#10 Blassingam­e,#12 Mayembo,#18 Diarra, #22 Kouguere, #44 Sanford, #55 Zerbo, #99 Wiscart-Goetz.

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(Photo Eric Ottino) Antibes dépend bien trop souvent des performanc­es de son meneur Jerel Blassingam­e.

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