Monaco-Matin

Coup de coeur de Deauville KATIE SAYS GOODBYE

- PH. D

De Wayne Roberts (USA, France). Avec Olivia Cooke, Mary Steenburge­n, James Belushi, Christophe­r Abbott, Mireille Enos... Durée :  h . Genre: drame. Notre avis : Katie (Olivia Cooke), jeune femme du sud-ouest américain rêve d’une nouvelle vie à San Francisco. Elle vit ses premiers amours et se révèle d’une honnêteté désarmante. Son empathie compulsive envers les autres fait d’elle une proie facile...

On n’est pas prêt d’oublier le visage d’Olivia Cooke Navet (ci-contre), ni son personnage d’ange tombé du ciel de Katie Says Goodbye. Coup de coeur du Festival de Deauville, ce premier film indépendan­t révèle, à la fois, une actrice (vue dans la série Bates Motel et le dernier Spielberg) et un réalisateu­r prometteur : Wayne Roberts, jeune diplômé de la Tisch School of the Arts de New York. Katie Says Goodbye a été conçu comme le premier volet d’une trilogie sur les oubliés du rêve américain. Katie en est clairement une. Elle bosse comme serveuse dans un dinner paumé de bord de route et arrondit ses fins de mois en couchant avec quelques clients pour payer le loyer du mobil-home où elle vit avec sa mère alcoolique. Aucun misérabili­sme pourtant dans le portrait qu’en fait Wayne Roberts, à rebours des clichés habituels. Médiocre Katie est jolie comme un coeur dans son petit uniforme rose, pleine d’espoir (elle met de l’argent de côté pour partir un jour à San Francisco avec son amoureux) et elle vend son corps avec une telle innocence Moyen que ce vil commerce ne l’atteint pas. Jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’un ex-mauvais garçon (Christophe­r Abbott, ci-dessus) qui lui renvoie à la figure sa condition de prostituée... Trahie par Bon ceux qu’elle aime, Katie comprend alors qu’il lui faut les quitter pour devenir elle-même. Le film est aussi tendre et beau que l’âme de son héroïne. Et ce n’est pas peu dire !

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