« Que faire sur votre territoire contre les violences conjugales ? »
Gwenaëlle Chapuis, sous-préfète Nice Montagne et Natacha Himelfarb, déléguée aux Droits des femmes étaient les «invitées surprises» de cette réunion du conseil communautaire. Et avant même que la séance soit ouverte, les deux représentantes de l’État sont venues évoquer devant les élus «cette question prégnante» de la violence faite aux femmes dans les Alpes-Maritimes. Mais aussi de la prostitution des jeunes (faisant référence à notre dossier du mercredi avril) et des enfants mourant sous les coups de leurs parents. « Ces situations sont intolérables aussi bien sur le littoral que dans les vallées» a exprimé avec force la sous-préfète, tandis que Natacha Himelfarb a énoncé quelques chiffres départementaux: plaintes enregistrées par an (soit «au mieux, femme sur franchit la porte d’un commissariat ou d’une gendarmerie») ; femmes sont mortes en sous les coups de leurs conjoints, en , en et en . Sans compter les coups portés aux enfants et les troubles très importants que ces violences engendrent. Les deux représentantes de l’État ont rappelé aux élus de la Carf toutes les mesures prises par le département: formation de policiers et gendarmes qui recueillent les plaintes de ces femmes pour mieux les orienter et détecter leur détresse; dispositif de lignes d’urgence… Et aujourd’hui, la priorité est mise sur l’accueil des victimes dans des hébergements
d’urgence et la lutte contre le sexisme dès les petites classes… Tout en rappelant que des permanences d’accueil juridique et psychologique existent déjà à Menton, Natacha Himelfarb s’est dit prête à rencontrer les élus pour monter des projets, de type conférences, débats, projections… «Le premier axe est de former les acteurs de votre territoire: policiers, gendarmes, travailleurs sociaux… On pourrait aussi envisager des permanences psychologiques à Sospel et dans la Roya… On travaille également au développement d’une hotline pour le faire par visio dans les zones rurales ».