Le préfet Georges-François Leclerc aux côtés du maire
Près d’une semaine après le gigantesque glissement de terrain à Sospel (lire nos éditions précédentes), une fois le contrecoup passé, viennent les premières grosses interrogations concrètes sur l’avenir à court, moyen et long terme. Que ce soit pour les riverains des quartiers isolés de Béroulf et Sainte-Sabine ou pour la situation dans la rivière au pied de l’effondrement. Mais, face aux (très) nombreuses questions soulevées aujourd’hui et demain, le maire Marie-Christine Thouret peut visiblement compter sur le soutien d’une véritable synergie en place au sein des autorités et collectivités. Preuve en est de la venue à Sospel, hier, du préfet des Alpes-Maritimes GeorgesFrançois Leclerc. À ses côtés, plusieurs responsables(1) dont notamment Patrick Césari, conseiller départemental délégué aux routes, et représentant, hier, le président du Conseil départemental, Charles Ange Ginesy. Ainsi que la sous-préfète Nice-Montagne Gwenaëlle Chapuis déjà venue lundi sur place: «Monsieur le préfet est venu pour prendre connaissance de la chronologie des faits et obtenir les explications sur toute la situation. Nous allons suivre de près et par étapes ce dossier sensible. Nous tiendrons également, prochainement, une réunion d’informations auprès des riverains avec la municipalité.»
«Le lac a déjà réduit de moitié»
Cécile Guitet, chef du service Restauration des terrains en montagne à l’Office National des Forêts est présente également «pour une mission d’appui par nos connaissances sur la géologie et l’hydraulique, par nos analyses
et études ainsi que par nos conseils face aux événements de cette nature. »Et d’ajouter : «Nous travaillons aussi de concert au pied du glissement de terrain avec le Syndicat Mixte pour les inondations, l’aménagement et la gestion de l’eau.» Son chef du service ingénierie et travaux, Franck Compagnon, fait le point : «Le
lac, étendu sur 450 mètres, a déjà baissé de moitié par notre intervention qui a ainsi considérablement réduit la pression. Il ne s’agit pas de le vider entièrement mais de descendre jusque vers 30 000 à 40 000 mètres cubes et supprimer définitivement tout danger. Nous finissons d’élargir le chenal pour faire face à d’autres chutes éventuelles.
Nous interviendrons plus tard, dans plusieurs semaines, pour aménager le reste du site et assurer une sécurité sur du long terme.» Voilà donc Marie-Christine Thouret grandement entourée. «Nous bénéficions d’un soutien fort de l’État, de la Région, du Département et de la CARF, avec leurs services mobilisés à nos côtés. Il va y avoir énormément d’étapes dans tous les dossiers qui nous attendent. Heureusement, nous étions déjà en train de travailler sur la question de la route de Béroulf et des études sur la rivière (lire nos prochaines éditions). Nous allons poursuivre, avec énormément d’obstacles administratifs entre autres, pour pouvoir d’ici un mois, ou un peu plus, donner une orientation claire sur ce qui sera possible et ce qui ne le sera pas.» En attendant, le maire retourne aujourd’hui, à 17h, devant les riverains isolés. Et aborder plus concrètement des questions d’ordre pratique. 1. Jean-Yves Orlandini, chef de service au Service interministériel de défense et de protection civile, ainsi que Serge Castel, directeur de la Direction départementale des territoires et de la mer des AlpesMaritimes, accompagné de Belina Neubert, chef de pôle Risques naturels et technologiques.