Boum-Boum honoré
On vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. C’était les années 80, Boris Becker domptait Wimbledon (85, 86, 89) et l’US Open (89). Du haut de son mètre quatre-vingt-onze, l’Allemand rivalisait sans peine avec Lendl, Sampras, Edberg. Plus de 80% de victoires en Grand Chelem ! Avec son service genre Grosse Bertha, ‘‘BoumBoum’’ régnait sur les courts autant que dans les carrés VIP et enfumés des boîtes à la mode... Un noceur, Becker. Épicurien, au sens noble du terme. Si bien que Boris a fini par dilapider les 25 millions de dollars de gains qu’il affiche en carrière, pour être déclaré en faillite par un tribunal londonien en 2017 !!! N’empêche, ‘‘Boum-Boum’’ reste dans le coeur de tous. On a pu le mesurer, hier encore, dans les allées du tournoi. Et s’il est de retour sous le soleil monégasque, c’est parce que l’ex-n°1 mondial a été distingué sur le Central, à l’occasion de la remise d’une bague célébrant son intronisation au Hall of Fame du tennis (Panthéon des Champions). On en a profité pour lui servir quelques questions, à la volée. Oui, et d’ailleurs je suis très honoré de la distinction que l’on me fait ici, en me remettant la bague du Hall of Fame du tennis. Sincèrement. Après une saison sans titre et décevante, gâchée par une blessure au poignet tenace, l’idôle du Japon était loin de faire partie des favoris au départ du tournoi. L’ancien numéro mondial (aujourd’hui a même débuté modestement, sur le circuit challenger... Résultat, le bondissant poids plume, vainqueur d’un jolie bagarre avec Seppi, est en quart à Monaco pour la première fois de sa carrière. Sincèrement, après l’avoir vu jouer à Miami, je me suis dit qu’il était nécessaire de changer. Je connais très bien Marian, c’est l’un des meilleurs coachs avec qui j’ai travaillé. Marian et Novak sont très proches depuis longtemps. C’était la meilleure chose à faire. J’espérais un changement, et c’est le bon. C’est difficile de juger de l’extérieur, mais Novak a été blessé et ça n’a pas aidé. Vous devez composer avec la personnalité de Novak, ce n’est pas un ordinateur sur lequel vous n’avez qu’à appuyer sur un bouton pour que ça fonctionne... Beaucoup de choses ont été dites ! Je ne comprends pas pourquoi ils veulent tout changer. L’Espagne, l’Italie, la France en quarts de finale récemment ont montré à quel point ça reste une formidable compétition, non ? Il faut que les meilleurs joueurs la jouent, mais je comprends aussi que le rythme de la saison est devenu infernal. Pourquoi changer entièrement le format ? Je pense plutôt qu’il faut modifier à la marge pour que ça redevienne attractif pour les joueurs. Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut, éliminés en simple, espéraient trouver du réconfort en double. Làs, la doublette française de Coupe Davis, titrée ici-même à Monaco en , a chuté hier en
de finale face à la paire hispano-uruguayenne GranollersCuevas (-, -). La paire Nys-Arneodo, elle, a failli créer l’exploit face aux frères Bryan (- au On ne voit qu’eux ou quasiment, au coin de la terrasse qui surplombe le Central. Eux, c’est les cryptés, l’équipe Canal. Le plateau avec vue plongeante sur le court Rainier-III attire toujours une foule de curieux. L’ex-tennisman Paul-Henri Mathieu, retraité des courts depuis novembre y fait ses premières armes de consultant, au côté d’Arnaud Bonnin. Canal + Sport prend l’antenne à h le matin et la rend vers h. L’équipe comprend une dizaine de journalistes, et trois caméras. Canal + et le tournoi, c’est déjà dix ans de bons et loyaux... services ! Après Dante, Falcao, Lopes, Jovetic, Moutinho, c’est le Niçois Alassane Plea qui est venu tâter de la terre battue. Reste à savoir si son collègue de l’attaque du Gym, l’Italien Mario Balotelli, fera lui aussi le voyage.