Aucune pollution dans l’eau du robinet

Pas de panique sur la qualité de l’eau du robinet ! Manuel Nardi, directeur de la Société Monégasque des Eaux, donne plusieurs éléments pour expliquer que les craintes concernant la Roya n’ont pas d’incidences sur Monaco. Première chose, et non des moindres: l’eau du robinet est un mélange de sources venue de la Roya, de La Vésubie et des productions locales. Or, ces productions locales représentent en ce moment, de part les récentes pluies, 80 % de l’eau fournie en Principauté. Par ailleurs, le directeur de la SM Eaux souligne que le minéral sur lequel portent les craintes auprès des habitants de la Roya est de «l’anhydrite, c’est-à-dire un mélange de sulfate et de calcium. Il n’y a pas de seuil plafond pour le calcium. » Le problème pourrait donc se poser uniquement sur le sulfate dont la valeur limite est fixée à 250 mg/litre. Deux entités font des analyses : Véolia d’une part, la Société Monégasque des Eaux d’autre part.

Entre , et  mg/litre de sulfate

Or, ni la France ni Monaco n’ont constaté de problème, selon Manuel Nardi. «En ce qui nous concerne, le niveau maximum relevé a été de 187 mg/litre le 2 janvier et la valeur la plus basse a été de 23,9 mg/litre le 10 mars. Il s’agit donc d’une fourchette bien en deçà de la limite autorisée. » Enfin, le directeur de la SM Eaux tient à souligner que « la situation, aujourd’hui médiatisée, ne date pas d’hier. Le tas de gravats repose de la même manière depuis plus d’un an. C’est un composé qui n’a rien d’exceptionnel. Il s’agit d’une roche. À très hautes doses, oui, l’eau ne serait plus potable. On est évidemment très loin de cela. » Fort heureusement du reste, car l’eau de la Roya est également présente dans les robinets de Menton et de Roquebrune-Cap-Martin…

(Photo Michael Alesi) Quels que soient les problèmes de qualité des sources dans la Roya, les prélèvements effectués à Monaco montrent que les sulfates sont très nettement inférieurs à la limite autorisée.