L’année du «Concerto de l’Empereur» et de la e
La programmation de la 69e édition du Festival de musique, qui comprendra 10 concerts de haut niveau, achèvera son cycle Beethoven avec cette oeuvre monumentale
Impérial, le 69e Festival de musique de Menton ! Il achèvera cette année le cycle Beethoven entrepris il y a trois ans avec ce monument qu’est le Concerto de l’Empereur. Cela situe d’emblée la manifestation à un niveau prestigieux. La qualité de l’ensemble des artistes ne fait que confirmer ce niveau. La programmation a été dévoilée, hier lors, d’une conférence de presse par le directeur du festival Paul-Emmanuel Thomas, en présence de Jean-Claude Guibal, maire de Menton, président de la Communauté d’agglomération; Colette Giudicelli, sénateur, conseiller départemental ; Pierre-Paul Léonelli, conseiller régional ; Alain Frère, conseiller artistique du Conseil départemental. En soutien convaincu du festival, Jean-Claude Guibal a affirmé que « cette manifestation est l’un des éléments de la mosaïque qui fait de Menton un paradis culturel ».
Violons, pianos ou baroque au menu
De fait, on peut saluer l’effort accompli par la municipalité pour maintenir son festival à un niveau international dans une France où les budgets de la culture se réduisent irrémédiablement. Concrètement, le festival
coûte 542 000 euros. La contribution du département est de 90 000 euros, celle de la région de 50 000 euros, celle des Amis du festival d’environ 40 000 euros, provenant de sponsors. Quant
aux recettes, elles ont été l’an dernier de 220000 euros. Cette année, le violon sera présenté au féminin avec deux femmes stars : Janine Jansen (4 août) et Isabelle
Faust (8 août). Le baroque aura la part belle avec le célèbre contre-ténor Philippe Jaroussky (28 juillet), et l’opéra Didon et Enée de Purcell donné sous la direction du chef, très attaché à Menton,
Christophe Rousset ( 31 juillet). Le piano – cet instrument phare du festival- ne sera pas oublié avec la présence de deux phénomènes, Bertrand Chamayou qui enchaînera, le 30 juillet, toutes les Etudes transcendantes de Liszt (On ne saurait imaginer récital plus acrobatique !) et le pianiste polonais aussi génial qu’imprévisible Piotr Anderszewski (3 août).
La façade de la basilique restaurée
Le «concert décalé» sera, cette année, consacré au jazz, avec le Trio Yaron Herman (6 août). Du jazz sur le Parvis Saint Michel, on n’avait pas entendu cela depuis 1978 – c’était avec Oscar Peterson et Count Basie. Quant aux concerts du Musée Cocteau qui, naguère, faisaient entendre des concertistes débutants, ils s’ouvrent à présent à des artistes d’aura internationale. À preuve la présence du quasi légendaire Quatuor Takacs pour sa tournée d’adieu (7 août). Bien sûr, lors d’une conférence de presse consacrée à un… soixante-neuvième festival, on ne pouvait pas ne pas s’intéresser au soixantedixième. Le maire JeanClaude Guibal a annoncé qu’à l’occasion de ces soixante dix ans la façade de la basilique serait restaurée. On imagine déjà un bel et grand anniversaire.