Monaco-Matin

NATIONAL  JOURNÉE) ASC : d’une tristesse infinie

- X.R.

Il reste six minutes à jouer, une partie du maigre public préfère quitter Coubertin. L’AS Cannes vient d’encaisser un troisième but (84’) et de sombrer dans les méandres du championna­t. Sans âme ni orgueil, les Rouge et Blanc ont certaineme­nt réalisé, hier soir face au Pontet, une des pires prestation­s de ces deux ou trois dernières saisons. Incapables d’accélérer, de réaliser une action de fond et avec une envie laissée au fin fond du vestiaire, les Cannois ont déroulé un véritable tapis rouge à leurs adversaire­s qui, avec plus du réalisme, Cannes et Lopez-Peralta ont encore chuté. (Photo R. H.)

auraient dû l’emporter avec un écart plus conséquent. Heureuseme­nt, Portets, un des rares gilets de sauvetage d’un navire cannois en perdition, a, comme à son habitude, fait du mieux qu’il pouvait. A l’image de l’arrêt réalisé in-extremis face à Domingues alors que ce dernier avait le but vide (26’). Et même si Guélade avait ouvert le score, contre le cours du jeu et grâce à une mésentente entre Valderamma, Bueno et Delpierre (1-0, 28’), la rencontre fut un véritable calvaire pour les amoureux de l’AS Cannes.

« On a mené jusqu’à la 45e, l’égalisatio­n nous a coupés mentalemen­t » concédait Ugo Dutto au sortir de la rencontre. Une égalisatio­n on ne peut plus logique tant les Pontétiens ont été meilleurs dans tous les compartime­nts du jeu, gagnant les duels aériens, au sol, construisa­nt de dangereuse­s actions… en jouant au football, en somme. En cette fin de saison, et au regard du match catastroph­ique d’hier soir, les Cannois montrent un visage qui ne leur ressemble pas. Le visage tellement triste d’une équipe qui n’est vraiment

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plus que l’ombre d’ellemême. A trois rencontres de la fin, le navire cannois est sévèrement secoué. Pour s’éviter une fin de saison calamiteus­e, il serait bien inspiré de réparer le gouvernail et de tenir, le plus haut possible, la barre. En attendant, avec impatience, la saison prochaine. Tout s’est passé en première période dans ce match entre Balanins et Azuréens. Les locaux allumaient la première mèche. Sur une passe en retrait pas assez appuyée de Silvestri, Pesque, à l’affût intercepta­it et gagnait son duel face à Blois d’un plat du pied dans le petit filet (1-0, 2’). Dans la foulée, le FBIR avait deux occasions coup sur coup de faire le break. Blois était battu sur un tir contré de Pomponi, mais Mansilha sauvait sur sa ligne (4’). Puis, sur un centre de Pesque, ce même Pomponi voyait sa frappe repoussée par Blois (7’). Le FBIR venait de manquer le KO et Villefranc­he revenait immédiatem­ent dans la partie. Sur un centre de Silvestri, Astier, bien esseulé au second poteau reprenait d’un plat du pied victorieux (1-1, 8’). Peu après, la défense balanine se montrait encore trop attentiste, Gignoli servait à nouveau au deuxième poteau Astier, qui trouvait pour la deuxième fois le chemin des filets (1-2, 13’). Menés, les Corses réagissaie­nt. Sur un coup franc rentrant de Lettig, Colombani, fraîchemen­t entré en jeu, coupait la trajectoir­e au premier poteau pour l’égalisatio­n (2-2, 28’). Les Balanins revenaient à hauteur, mais perdaient Colombani, averti à deux reprises avant la pause. Sur le coup franc, Ferreri, le bien nommé, enroulait parfaiteme­nt sa frappe et battait Fogacci (2-3, 45’). Après une pluie de buts en première période, le second acte était moins riche en occasions. En infériorit­é numérique, le FBIR usait de longs ballons, mais les hommes de Stéphane Martino, bien en place, demeuraien­t solides. En fin de match, le FBIR jetait toutes ses forces dans la bataille et s’exposait aux contres azuréens. Sur l’un d’eux, Fogacci sortait à bout portant un missile de Hennion (83’). De l’autre côté, Moretti, pourtant bien placé, ne parvenait pas à trouver le cadre. Le VSJB préservait finalement précieusem­ent sa victoire chez la lanterne rouge. Une victoire importante pour le maintien après deux revers de rang.

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