Le prince Albert prend la barre de l’Hermione
Une pièce de musée voguant sur la Méditerranée. C’est un peu l’impression donnée par l’Hermione lorsqu’elle est entrée dans le port de Nice, hier matin. Fendant l’horizon grisâtre, avec ses trois mâts bordés de 200 m2 de voilures ferlées. Tendant une centaine de cordages sur son pont avoisinant les 65 m de long. Faisant tonner quelques-uns de ses dix-huit canons. Le spectacle était saisissant. Aux premières loges, le prince Albert II qui, accompagné notamment de la secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a même posé à la barre de la frégate. Pour admirer ce tableau, plus d’une centaine de badauds étaient postés sur la digue ou le quai, faute de pouvoir monter à bord (ce qui a provoqué quelques remous). D’autres encore ont attendu impatiemment l’amarrage de ce navire aux allures de bateau pirate. En réalité, une réplique de «la frégate de la liberté» ayant servi, au XVIIIe siècle, sous les ordres du marquis de La Fayette, lors de la Guerre d’indépendance américaine. Et qui navigue, aujourd’hui, sous le pavillon de l’organisation internationale de la Francophonie. Ce bâtiment historique a mis les voiles le 30 janvier à Rochefort (Charente-Maritime) pour faire la
traversée de la Méditerranée et répandre les valeurs du vivre-ensemble et de liberté. Il a fait escale hier, au quai Riboty, en compagnie de sa petite-soeur la Yole de Villefranche, avant de prendre le large vers 21 heures, en direction de Bastia, en Corse. L’Hermione achèvera son périple de quatre mois et demi, le 16 juin, à Rochefort.