Drogué à scooter il percute un agent de police
C’est comme avec la boisson alcoolisée! Fumer un joint ou conduire : il faut choisir ! Un Niçois d’une trentaine d’années, sans profession, ignorait-il vraiment que le haschich et la conduite entretiennent une relation dangereuse ? Car le 18 juillet dernier, vers 18 h 30, il aborde le rond-point Aureglia avec son scooter et poursuit sa route en fumant un joint. Arrivé au début de l’avenue Prince-Pierre, sur le passage protégé, il percute un policier qui rentrait chez lui à la fin de son service et le blesse. L’agent, attiré par l’odeur caractéristique du cannabis, décline sa fonction et averti aussitôt ses collègues avant de rejoindre le CHPG pour recevoir les soins nécessaires… Craignait-il des représailles sévères de la Justice monégasque face à sa faiblesse addictive? Ou bien ne réalisait-il pas la gravité des faits ? Le prévenu ne s’est pas présenté à l’audience du tribunal correctionnel où il devait comparaître.
« Vous prononcerez une peine de trois mois ferme »
L’affaire est toutefois commentée par le président Florestan Bellinzona avec la lecture du PV de sa garde à vue. « Le scootériste ne pouvait nier les faits : il conduisait sous l’emprise de stupéfiants et il détenait également deux cigarettes de cannabis. Toutefois, il se défend en expliquant qu’au moment de prendre le virage, il a été ébloui. Mais en faisant défiler les enregistrements de la vidéosurveillance afin de reconstituer son parcours, les inspecteurs notent qu’au moment du choc, le lieu de l’accident est dans l’ombre… » Petit mensonge qui permettrait également de douter sur l’affirmation d’une consommation très occasionnelle ? Cependant, le fautif n’a aucun casier judiciaire. « Son comportement à l’issue des blessures infligées à l’agent et l’absence de sa présence ce jour devant le tribunal sont extrêmement graves. Cet homme est un danger public. Avec une prise de stupéfiants, on n’est pas en état de conduire. Devant l’importance des circonstances vous prononcerez une peine de trois mois ferme. » Le tribunal semble avoir pris en compte un délit commis pour la première fois par ce Niçois. Il s’est contenté d’une peine par défaut de deux mois d’emprisonnement assortie du sursis.