Soupçons de corruption en Afrique: Vincent Bolloré mis en examen
L’homme d’affaires Vincent Bolloré a été mis en examen hier soir pour des faits de «corruption d’agent public étranger», « complicité d’abus de confiance» et «faux et usage de faux» dans l’enquête sur des soupçons de corruption entourant l’obtention par son groupe de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest. Il n’a pas été placé sous contrôle judiciaire. Le milliardaire de 66 ans, encore aux commandes du groupe Bolloré mais qui a récemment cédé les rênes de Vivendi à son fils Yannick, était entendu depuis mardi par la police anticorruption. De même que deux cadres du groupe: le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent, et le directeur général du groupe Bolloré, Gilles Alix; ainsi que Francis Perez, président du groupe Pefaco, une société spécialisée dans l’hôtellerie Le milliardaire était entendu depuis mardi par la police. (Photo AFP)
et les jeux et très implantée en Afrique. C’est notamment en enquêtant sur ce dernier, qui entretient des relations étroites avec Jean-Philippe Dorent, que la justice a resserré ses investigations. Les juges d’instruction Serge Tournaire et Aude Buresi tentent de déterminer si le groupe Bolloré a utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour obtenir la gestion des ports de Lomé (Togo) et de Conakry (Guinée). Laurent Sbasnik, mort à l’âge de 40 ans, était chargé de filmer «portes ouvertes, harnaché et dans une configuration de vol dangereuse» les deux hélicoptères évoluant «en formation rapprochée», précise