EUROPEAN TOUR « J’ai franchi une étape »
Après sa victoire au Maroc, la cinquième de sa carrière, le Varois Alexander Levy s’est envolé pour la Chine. A 27 ans, il est bien placé pour intégrer l’équipe européenne de Ryder Cup
Dimanche, Alexander Levy a remporté au Maroc le cinquième titre de sa carrière. Déjà trois années de suite que le Varois gagne sur le Tour Européen. A ans, le nouveau joueur mondial se positionne donc parfaitement pour intégrer l’équipe européenne de Ryder Cup en septembre à Paris. L’ambassadeur du golf Riviera de Barbossi (Mandelieu) a frappé un grand coup. Certainement pas le dernier. Avant d’embarquer sur un vol long-courrier direction Pékin pour défendre son titre au Volvo China Open, Levy a pris le temps de répondre à nos questions. Il s’est inquiété au passage de la santé de l’AS Monaco, lui, le grand supporter de l’OM. « Franchement, ça va être chaud pour la deuxième place... », nous assuraitil avant de regretter de ne pas pouvoir regarder la demi-finale de Ligue Europa, demain, entre l’OM et Salzbourg puisqu’il sera sur les fairways. « Je suis dégoûté ! » lachaît-il en rigolant.
Quel goût a cette première victoire de la saison ? Je suis vraiment content parce que le parcours était très compliqué. Vraiment de très haut niveau. D’avoir réussi ce que j’ai fait, d’avoir tenu le choc… Je suis heureux. D’avoir été capable de tenir le coup dans ma tête, ça m’apporte beaucoup de confiance pour la suite.
Avez-vous franchi un cap ? Ce n’est pas un cap... juste une expérience supplémentaire. Mes échecs passés me permettent de gagner et d’être plus fort aujourd’hui. J’ai appris de mes erreurs. J’ai retenu la leçon et c’est le plus positif de tout ça. C’est une progression continue.
Avec cette victoire, Alex’ Levy, victoires sur le Tour.
forcément, vous marquez les esprits en vue de la Ryder Cup... Il reste encore tellement de tournois et de choses à faire… Disons que j’ai franchi une étape. L’objectif que je me fixe est d’être dans le Top mondial à la fin de la saison. Maintenant, il faut juste continuer dans cette voie (Photo European Tour) et on verra… Avant cette victoire au Maroc, vous vous étiez retiré pour travailler dur. Dans quel état d’esprit étiez-vous ? C’est simple : je suis allé à Dubaï pour pouvoir m’entraîner dans des conditions climatiques et sur un parcours au top. Après mon échec aux championnats du monde de Match-play (Austin, Texas), j’étais remonté contre moi. Je sentais que je n’étais pas si bien préparé que cela. Ma motivation était donc d’arriver prêt pour cet enchaînement de tournois au Maroc et en Chine. Déjà, si tu ne prends pas de risques dans ta vie, c’est que t’es un peureux. C’est la première des choses pour comprendre ma démarche. Je voulais évoluer et progresser. C’est ce que j’ai fait en changeant, et en choisissant Pete Cowen (il était entraîné auparavant par le Français Alain Alberti, ndlr). Évidemment, j’ai pris un risque parce que je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais mon discours ne change pas. Je progresse, je gravis les marches, et c’est aussi pour cela que j’ai choisi Pete. Mais attention, je ne veux pas m’enflammer, mais continuer de travailler.
Vous disiez chercher une autre mentalité. L’avezvous trouvée ? Je ne sais pas. C’est un ensemble de choses. Je grandis, tout simplement. Que ce soit dans mon jeu ou dans ma tête. Ce tournoi au Maroc par exemple, il y a deux ans, je ne l’aurais pas gagné. Je n’aurais pas su gérer ce moment de tension au trou n°, quand je vois ma balle pluggée dans le bunker…