Monaco-Matin

Quel est cet OVNI aperçu mercredi dans la rade ?

Un « SeaBubbles » a été testé cette semaine par le navigateur Alain Thébault. Ce taxi électrique, volant sur l’eau, pourrait s’implanter à Villefranc­he

- CÉLIA MALLECK cmalleck@nicematin.fr

L’Hermione n’est pas la seule à avoir fait sensation en Méditerran­ée. Mercredi, un « SeaBubbles » a été aperçu dans la rade de Villefranc­he. Cet OVNI (Objet volant non identifié) est, en réalité, un taxi électrique volant sur l’eau. Un prototype développé par le Suédois, Anders Bringdal, et le navigateur français Alain Thébault. Coéquipier­s sur le bateau volant l’hydroptère, ils ont décidé de créer leur start-up il y a deux ans, à Paris. Les premiers essais ont été réalisés sur la Seine, en 2017. Mais le prototype allant à 30 km/h s’est heurté aux restrictio­ns de vitesse. Ne pouvant naviguer sur le fleuve, il a mis le cap vers Villefranc­he cette semaine. Interview d’Alain Thébault, l’un des fondateurs.

Êtes-vous venus à Villefranc­he parce que le test sur la Seine n’était pas concluant ? Sur la Seine, le test était concluant. Au bout d’un an, le premier prototype

naviguait bien, mais on avait besoin d’un champ plus vaste pour le tester donc on a choisi le lac Leman en suisse. Le président de la République, Emmanuel Macron m’a demandé de garder le centre de gravité en France. On a décidé de venir dans le Sud. On évolue aujourd’hui entre Monaco,

St-Tropez et Villefranc­he.

Les SeaBubbles sont-ils plus adaptés à la navigation en mer ? Lorsque mes filles m’ont demandé de réfléchir à un moyen écologique de désengorge­r les grandes villes, on a choisi la Seine. Mais aujourd’hui, le bateau fonctionne très bien sur clapot [faible

agitation de la mer] .On travaille sur des versions de - places qui pourraient très bien fonctionne­r ici.

Sont-ils, de fait, les petits frères de l’hydroptère ? Probableme­nt, oui. Mais il y a une différence majeure. Avant, je voulais être le plus rapide de la planète. Aujourd’hui, je suis plus dans la notion de partage. On utilise la même technologi­e que l’on a développée sur l’hydroptère qui permet de gagner en rapidité, en énergie et en stabilité. Avec le SeaBubbles on vole sans bruit, sans pollution.

Pourquoi avoir choisi de les tester dans la Région ?

Pour un projet de cette nature, on a besoin d’une base près du littoral et c’est pour ça que la rade est exceptionn­elle. D’un point de vue maritime et géographiq­ue. Elle est protégée et on est entre l’aéroport Nice Côte d’Azur et Monaco, où est située l’entreprise Venturi, pionner dans l’électrique. Le Prince Albert II m’avait aussi soutenu pour traverser l’Atlantique avec l’hydroptère. Donc, on aimerait implanter un pôle technique ici afin de tester des nouveaux prototypes et développer quelque chose de durable.

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(Photo D.R. Capture d’écran de la vidéo postée sur Twitter, mercredi, par le cofondateu­r de SeaBubbles, Anders Bringdal, dans la rade de Villefranc­he.

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