Monaco-Matin

Une patiente, deux malaises

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La patiente, une Cannoise de 75 ans, avait été prise en charge pour une «parodontit­e terminale». «Elle avait la bouche totalement inflammée, de grandes difficulté­s pour manger et son état présentait des risques pour sa santé en général», affirme Dental Access. La Cannoise est soignée une première fois le 13 février. Premier malaise. Les sapeurspom­piers sont appelés, direction l’hôpital d’où elle ressort le soir-même. «Nous avons pris attache avec l’hôpital. Le médecin en charge de la patiente nous a dit qu’il s’agissait d’une crise d’anxiété.»

Après  minutes, malaise cardiaque

La présidente de Dental Access affirme que sa patiente a rappelé le lendemain pour poursuivre rapidement les soins. «Notre chirurgien-dentiste s’y est opposé. Il a demandé au moins un délai de cinq semaines pour s’assurer que tout allait bien. Il a également exigé soit une prise en charge hospitaliè­re, soit un rendez-vous avec un médecin anesthésis­te réanimateu­r, ainsi que la présence de ce dernier lors de l’interventi­on.» Cette dernière solution est retenue. Le 24 mars dernier, plus de cinq semaines après le premier rendez-vous, nouvelle interventi­on. Sont présents, selon Dental Access, le chirurgien-dentiste, l’anesthésis­te et une assistante dentaire «confirmée». 45 minutes après le début de l’interventi­on, les constantes de la patiente s’affolent. Selon Dental Access, l’anesthésis­te fait tout arrêter puis commence à pratiquer un massage cardiaque. Le Samu est appelé, réanime la patiente. Elle repartira selon Dental Access en vie et consciente du cabinet. Elle décédera finalement deux jours plus tard, le 26 mars, à l’hôpital des Broussaill­es où elle avait été admise. Dental Access souligne que l’hôpital «n’a pas saisi le procureur à l’issue des analyses effectuées et aucune expertise n’a été demandée par la famille». Selon Dental Access, alors que l’Ordre des chirurgien­sdentistes (OCD) «ne disposait d’aucun élément, qu’aucune plainte n’avait été déposée, qu’aucun signalemen­t n’avait été fait par l’hôpital, ce dernier saisit l’ARS sur « ouïdire » pour lui dénoncer une pratique médicale dangereuse et lui demander de procéder à la fermeture du centre». Selon Dental Access, des analyses toxicologi­ques, en date du 5 avril, «ne relèvent ni surdosage, ni allergie au médicament». Pour l’heure, le centre affirme ne pas être en mesure de connaître les causes exactes de la mort de la patiente.

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