Skoda Karoq: le SUV zéro tracas
Une fois n’est pas coutume, le Karoq a fait son entrée sur le marché des SUV après son grand frère 7 places Kodiaq. Pétri de qualités, il pourrait bien faire de l’ombre à se cousins Tiguan et Ateca
Après la sortie de son grand frère Kodiaq, davantage destiné aux familles nombreuses (7 places) et grands baroudeurs, la marque tchèque décoche sa nouvelle flèche SUV. Cette fois, Skoda cible le créneau de milieu de gamme, un marché très étoffé. Où la concurrence est la plus féroce aussi, avec des Peugeot 3008 et Nissan Qashqai au firmament des ventes. À moins que les cousins du groupe VW ne commencent à changer la donne? Au fait, comment positionner ce Karoq, pétri de qualités comme nous allons le voir? Au risque de verser dans la trivialité, disons que le Seat Ateca joue davantage sur la sportivité, le Tiguan sur le standing et le Karoq sur… la rationalité. Son gabarit (4,38 m) en fait le plus compact de la catégorie mais pas le moins logeable. Et la passion dans tout ça, direz-vous? Qu’importe, car ses lignes très anguleuses et joliment maîtrisées n’ont rien à envier à l’Ateka. Avec ses feux antibrouillard relevés, des phares Full-led et sa nouvelle calandre distinctive propre à la marque, la face avant du Karoq dégage une forte impression de robustesse bien sentie. Si vous recherchez quelque chose de plus «fun», attendez peutêtre de découvrir une version SUV Coupé du Kodiaq. La sortie du modèle est évoquée ici et là… Preuve que Skoda sait rompre avec son image plutôt conformiste! (DR) La qualité de vie à bord: voilà l’une des grandes qualités de cette auto. En dépit de son gabarit plus réduit (4,38 m) que Renault Kadjar, Peugeot 3008 et Nissan Qasqhai – qui lui confère un meilleur rayon de braquage (10,2 m) – le Karoq possède le coffre le plus généreux (521 litres). Il est aussi le seul à proposer des sièges arrière coulissants sur 15 cm (option Varioflex à 450 Celui du centre est amovible si besoin et ménage un grand espace aux jambes (69 mm). Mais pas au détriment de la technologie embarquée, puisque comme sur ses cousins, le Digital cockpit fait son arrivée (et ses différents modes d’affichage intégrant la navigation), tout comme la recharge de mobile par induction dans le vide-poches de la console centrale et même le hayon électrique (série). Skoda nous livre comme d’habitude ses géniales astuces Simply Clever bien pratiques à l’usage (gratte-givre, range-parapluie sous le siège passager avant, 3 ports USB, etc.). Autour d’une planche de bord distincte du Kodiaq, la qualité de présentation est digne du Tiguan, selon nous. C’est simple, notre finition Style donne l’impression d’être à bord d’un SUV Premium. Les sièges disposent d’une sellerie cuir Alcantara©, de réglages électriques et à mémoire et sont même chauffants. En ouvrant la porte, le logotype Skoda éclaire même le sol. La grande classe! Seul à offrir une version 4 roues motrices – quand le 3008 n’en propose que deux – et bénéficiant d’une large gamme de motorisations (essence 1.0 TSI 116 et 1.5 TSI 150 ; diesel 1.6 TDI 116 et le 2.0 TDI 150 de notre essai), le Skoda Karoq vise une conduite souple et « tout confort ». Doté de la boîte DSG à 7 rapports, notre modèle se balade tranquillement sur un filet de gaz, sans avoir à forcer exagérément sur l’accélérateur. Le couple du bloc deux litres est bien utile pour doubler les camions sans hésiter. Même si le bruit du moteur se fait alors plus présent dans l’habitacle. Le SUV montre une belle agilité, tourne relativement à plat. Le réglage de l’amortissement privilégie la douceur à la précision. ce qui séduira certainement le plus grand nombre des automobilistes. Force de freinage et endurance figurent aussi parmi les bonnes surprises. La direction aurait mérité davantage de fermeté, trop démultipliée à notre goût. En conduite dynamique, le Karoq s’est montré assez sobre avec 7,9 litres mesurés sur un parcours valloné. Le dernier SUV tchèque est une franche réussite. Un excellent rapport prix/équipement/prestation !