Monaco-Matin

Pietri a repris l’entraîneme­nt

- C.R.

Son nom ne figure plus sur les podiums. Depuis deux ans et les Jeux de Rio, Loïc Pietri est en retrait des projecteur­s et des lauriers. Le Niçois se débat avec les pépins physiques. Un contexte détestable pour le champion du monde 2013 (-81 kg) qui, au lendemain d’un jour sans au Brésil, s’était lancé le défi d’amadouer une nouvelle catégorie (-90 kg). Mais lassé de se battre avec son corps, l’Azuréen s’est résigné à passer sur le billard le 6 novembre dernier.

« J’ai beaucoup d’envie mais je ne suis pas revanchard »

Sur le banc des accusés, son ligament latéral interne du genou droit, le générateur de ses galères depuis plusieurs années. Absent à Tel-Aviv cette semaine, tout comme son compère de club Sacha Flament (-66 kg, ménisque), le pensionnai­re de l’Olympic

Judo Nice a néanmoins remis son kimono il y a cinq jours. A deux ans des JO de Tokyo, ce retour à l’entraîneme­nt est une délivrance pour le judoka de 27 ans. « J’ai repris les séances techniques, savoure-t-il. Il faudra attendre un ou deux mois pour me voir être autorisé à combattre (un retour le 8 juin pour les France par équipes de D1 à Bourges (Cher) est possible

mais il ne se précipiter­a pas). J’ai encore une petite gêne, je ne suis pas totalement libre, mais j’avance. Ce que je ne faisais plus depuis deux ans. Retrouver les tatamis, avoir à nouveau des sensations, ça me motive et me rend heureux. C’est le début de ma deuxième partie de carrière. Je suis très confiant dans l’optique des Jeux. Il faut juste que je revienne en forme, que je réussisse à remonter dans le classement mondial (il est 311e actuelleme­nt). J’ai beaucoup d’envie mais je ne suis pas revanchard. Une blessure fait réfléchir. Plein de champions en ont eues et sont revenus. Je prends l’exemple du footballeu­r brésilien Ronaldo. Il s’est cassé les genoux et il a réussi à revenir. » Pour rejoindre le Japon dans deux ans, Pietri devra faire partie des 23 meilleurs judokas du classement mondial et surpasser la concurrenc­e d’Axel Clerget (13e mondial et titulaire en Israël) qui, malgré ses 33 ans en 2020, n’est pas prêt de lâcher de vue l’unique ticket tricolore qui sera décerné pour Tokyo en -90 kg. « Que le meilleur gagne », a lancé hier le Niçois, fidèle à sa philosophi­e et se refusant à épier la concurrenc­e. A ses yeux, seules ses propres performanc­es feront la différence.

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Faute d’avoir pu combattre ces derniers mois (genou), le Niçois est tombé au e rang mondial.

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