Ils tirent sur une voiture en pleine ville à Nice Dental Access : l’ARS autorise la réouverture du centre cannois
as de blessé. Rien que des dégâts matériels. Mais aussi une sacrée frayeur pour une automobiliste à Nice. Celle-ci a été victime de tirs d’arme à feu, qui ont conduit plusieurs projectiles à se ficher dans sa carrosserie. La scène survient ce jeudi en milieu d’après-midi, rue Reine-Jeane, une artère située juste derrière la gare SNCF Nice-Ville. Soudain, des coups de feu retentissent. Et glacent d’effroi une malheureuse automobiliste, qui n’a pas encore la trentaine. Son véhicule a été touché. Plusieurs impacts seront recensés dans la partie basse de la portière conducteur. Plusieurs équipages de police sont aussitôt sollicités. Deux suspects sont interpellés dans la foulée. Ils sont conduits à la caserne Auvare, placés en garde à vue, puis confiés à la sûreté départementale. Sa division atteintes aux personnes prend l’enquête en mains. L’affaire n’est pas banale. Les policiers ont récupéré une arme de poing de calibre 9 mm. Létale donc. A ce stade, on ignore si les impacts relevés dans la portière proviennent de plusieurs balles ou d’une balle à fragmentation.
Erreur de cible ?
Pour la réponse, mieux vaut ne pas trop compter sur les suspects, âgés d’une vingtaine d’années. Hier encore, ils niaient toute implication dans cette partie de western urbain. Qu’importe si les enquêteurs ont de bonnes raisons de croire le contraire, si l’un d’eux a été retrouvé en possession d’un couteau et d’une bombe lacrymogène, et si tous deux sont connus des services de police. Les enquêteurs ont acquis une certitude : les tirs étaient délibérés. Pour autant, le mobile reste flou. L’automobiliste ne présente ni le profil, ni le véhicule d’un caïd. Elle s’est manifestement trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Reste que ces tirs évoquent davantage une explication de textes qu’un jeu dangereux. Y’a-t-il eu erreur sur la cible ? Les policiers ont encore quelques heures pour y voir plus clair. Les gardes à vue ont été prolongées, dans le cadre d’une enquête pour violences avec armes. L’ARS a autorisé hier matin la réouverture «immédiate» du centre Dental Access de Cannes. Un centre de soins dentaires qui avait fait l’objet d’une fermeture administrative d’une semaine. En parallèle, une enquête a été ouverte après le décès d’une patiente à l’hôpital des Broussailles de Cannes, qui avait été traitée chez Dental Access (notre édition d’hier). Ce dossier intervient en pleine guerre entre l’Ordre des chirurgiens-dentistes et les centres «low cost» (notre édition d’hier). L’Ordre avait lui même réclamé la fermeture du centre auprès de l’ARS, courrier à l’appui, avant même qu’une enquête ne soit diligentée et les causes de la mort connues. Elles ne le sont d’ailleurs toujours pas. L’avocate du centre, Me Sophie Jonquet, se félicite de cette décision. «Elle est on ne peut plus logique, L’Agence régionale de santé refuse d’être le bras armé de l’Ordre des chirurgiens dentistes dans la lutte contre les centres de santé». Dans l’attente de la poursuite du dossier, les équipes, par la voix de la présidente de Dental Access, Lyssia Chanaï, «expriment leur soulagement et espèrent pouvoir reprendre sereinement leurs activités, dans un climat où les paroles de chacun seront mesurées», souligne Dental Access.