Monaco-Matin

Monaco perd très gros

Solide deuxième il y a encore un mois, Monaco se retrouve troisième, possible quatrième en cas de victoire de l’OM, après un triste nul contre Amiens (0-0)

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Au moins, on va pouvoir arrêter de se dire qu’il reste trois finales à jouer et que le destin de l’ASM est entre les mains des joueurs. C’est simple, ce matin, Monaco n’est plus maître de rien après ce piètre match nul et vierge contre Amiens (00) et pointe à une triste troisième place, un point derrière Lyon, et peut même se retrouver quatrième ce soir si l’OM l’emporte à Angers à 17 heures. Est-ce un scandale ? Pas vraiment. Un gâchis ? Oui. 100 fois oui. Avec un point sur les trois derniers matches, la bande à Jardim fait du surplace quand tout le monde déboule à vitesse grand-V. Difficile de trouver des excuses à cette équipe pourtant. Au coup d’envoi, tout était simple avec la victoire de Lyon contre Nantes dans l’après-midi (2-0). Il fallait gagner pour rester deuxième. Battre Amiens, un promu, à domicile là où Monaco avait toujours marqué au moins un but depuis la venue du PSG fin août 2015, soit 53 matches de rang. Le 54e a été fatal. Même les Ultras monégasque­s avaient prévenu le onze de départ avec une banderole « Après les mots, les actes : réveillez-vous ». Triste panne de réveil.

Même dans cette ambiance triste, les sifflets n’ont pas mis trop longtemps à s’abattre sur les joueurs. Thomas Lemar a aimanté la plupart d’entre eux. Le football est comme ça, quand quelque chose ne va pas, il faut trouver un bouc émissaire. Mais globalemen­t, le numéro 27 n’est pas plus fautif que les autres. C’est juste que cette équipe n’avance plus. Elle n’y croit plus. Et pire, elle ne fait plus peur à personne. Pas même à un promu qui ne joue plus rien en Ligue 1.

Quatrième ? La catastroph­e

Cette idée se répand et ça se ressent dans les schémas de jeu des visiteurs qui, semaine après semaine, se disent qu’il y a un coup à faire contre cette ASM-là. Il y a un an, on se demandait combien de buts chaque équipe qui s’aventurait sur le Rocher allait prendre au Louis-II, aujourd’hui les adversaire­s repartent en étant déçu d’un match nul. Règne dans cette équipe une perte de confiance évidente, tout est laborieux, compliqué, lent, approximat­if, inefficace. Que reste-t-il à sauver dorénavant ? La troisième place, peut-être. Car la quatrième serait une catastroph­e et significat­ive de Ligue Europa. Ce n’est plus du tout la même exposition médiatique ni la même saveur. Un an après un dernier carré face à la Juventus et un titre de champion, c’est surtout une immense dégringola­de sportive. Hier, tout a été pourtant mis en oeuvre pour créer un électrocho­c. A la reprise de la seconde période, Vadim Vasilyev a fait le chemin depuis le tunnel de l’entrée des joueurs jusqu’au banc de touche au côté de Jardim, glissant deux mots et une accolade à son coach. Le Russe est trop malin pour ne pas savoir que tout le monde le verrait. Alors que l’ASM squattait la place de dauphin depuis la 17e journée, voilà qu’elle l’abandonne au pire des moments. Et quand dans les instants clés d’une saison vous êtes obligé de vous en remettre à Moussa Sylla et Jordi Mboula, deux gamins nés en 1999 et plus habitués à fréquenter l’équipe réserve, c’est que quelque chose cloche. Monaco se retrouve donc à supporter Angers, cet après-midi, dans son match face à l’OM. On en est là. A prier. Un signe que l’on ne maîtrise plus rien.

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Lemar et Moutinho peuvent s’en vouloir. L’ASM n’a plus son destin en mains.

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