Monaco-Matin

TOURNOI DE BEAULIEU Ribero : « Beaulieu, un tremplin pour Zverev »

- ROMAIN HUGUES

Il est co-directeur du tournoi ITF de Beaulieu depuis 2006. Christophe Ribero a ça dans le sang : organisati­on, rigueur et, bien évidemment, la passion du tennis. En 13 ans, il a vu passer de futurs grands noms. De Henin à Djokovic, de Tsonga à Ferrero… Christophe Ribero a accepté de revenir sur l’organisati­on du tournoi et de livrer quelques croustilla­ntes anecdotes. Christophe, quel bilan tirez-vous de ce

open ? Il s’est très bien passé ! Et, ce qui est amusant, c’est que les têtes de série sont sorties très tôt, il y a eu pas mal de surprises. Des joueurs, qui ont très peu joué sur terre battue, sont tombés sur des joueurs bien préparés et ils n’ont pas fait le poids. La tête de série N. a perdu sur une fille qui va en demi-finale, c’est la preuve que le tournoi est très relevé. Un favori pour la victoire finale ? Non, même si j’aurais souhaité que Makatsaria aille jusqu’au bout parce qu’elle est du club (elle a perdu en demi-finale, ndlr). Beaucoup de grands joueurs sont passés par ce tournoi, avez-vous une anecdote à nous raconter ? En , Beaulieu a connu une superbe finale : Zverev - Rublev. Malheureus­ement, on n’a pas pu la jouer à Beaulieu à cause de la pluie, et du coup on l’a jouée… à MonteCarlo ! Ironie du sort, il y a  ans, Zverev a affronté Rublev lors du tour du tournoi sénior de MonteCarlo ! On en avait reparlé avec eux, c’est un très bon souvenir ! Quel joueur vous a le plus marqué ? Zverev. Il est arrivé à Beaulieu, il ne gagnait pas un match, pas un tournoi. Et après Beaulieu, il a enchaîné  tournois ! Ça l’a lancé, (Photo R.H.) pour lui, ça a été un tremplin. Ça l’a aidé mentalemen­t. Le tennis, c’est beaucoup de mental. Il y a aussi Henin en , avec son gabarit, elle avait déjà un revers et un oeil fantastiqu­e à seulement  ans. Ostapenko aussi m’a marqué, elle a gagné Beaulieu et l’an dernier Roland-Garros… A contrario, y-a-t-il un joueur qui vous a marqué mais qui n’a pas percé ? Oui ! (rires). Carlos Boluda-Purkiss. Tout le monde disait que c’était la relève de Nadal. Il a gagné assez facilement en finale ici face à Vesely, mais, après ça, ça a été un fiasco. Aujourd’hui, Boluda est mondial… Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on gagne un tournoi Grade  qu’on fait systématiq­ue une bonne carrière ! Beaulieu c’est un beau tremplin… Oui. Il y a  numéros un mondiaux qui sont passés par Beaulieu : Henin, Ferrero, Azarenka, Safina, Wosniacki, Djokovic. Et puis de nombreux Français comme Gasquet, Garcia, Tsonga, Llodra… Beaulieu, c’est une référence. Vous miseriez sur un ou une française dans les prochaines années ? Il y a Diane Parry qui joue très bien, elle a un grand potentiel. Après, il y en a une autre qui très jeune, c’est Elsa Jacquemot. Elle n’a que  ans et elle joue très bien. Elle a la gnac, elle se bat. Cette année, elle fait quart de finale d’un Grade , je dis : bravo.

édition ? (Rires) Oui ! Enfin, dès que le tournoi se termine on aura un grand briefing, puis on embrayera sur les partenaria­ts pour l’année suivante. En fait, c’est un travail qui se fait tout au long de l’année… Excepté juillet août, mais sinon c’est tout le temps. En septembre-octobre c’est la mise en place de la communicat­ion, marketing et organisati­on. Puis en janvier, on donne un nouveau coup de collier, puis la dernière semaine précédant le tournoi, là, c’est le feu. Heureuseme­nt que nos partenaire­s nous suivent, et notamment la ville de Beaulieu-sur-mer, le conseil départemen­tal, le conseil régional, la Fédération Française de tennis et tous les partenaire­s principaux… Sans eux, rien ne se ferait ! Résultats et programme

Hier, le double Erel/Kalender a remporté le tournoi masculin. Chez les femmes, ce sont les Japonaises Nagata et Sato qui ont gagné.

Aujourd’hui, la finale femmes opposera la Russe Gracheva à la Luxembourg­eoise Molinaro (13h). Puis place à la finale hommes entre le Tchèque Forejtek et l’Espagnol Alvarez Varona. (Photo Epa) La matinée pourrait être épargnée. Mais aux dernières nouvelles, la Croisette s’annonce glissante, sous les averses menaçantes. Si le soleil devait pointer le bout de son nez pour le départ de la édition du Polar Cannes Internatio­nal Triathlon, il se pourrait bien que la pluie s’invite sur la fin du parcours. De quoi pimenter encore un peu plus une course qui s’annonce une nouvelle fois éprouvante et éreintante, au travers d’un parcours minutieuse­ment concocté par les organisate­urs du mythique Triathlon de Cannes. Au départ (h), à la nage, depuis le Bijou Plage, les concurrent­s s’élanceront pour deux boucles d’un kilomètre, avant d’enfourcher leur vélo pour les  kilomètres de tracé dans l’arrière-pays cannois, parsemés de montées et descentes bien senties, entre Montauroux et Saint-Cézaire-sur-Siagne. Un effort intense, plus de  mètres de dénivelé dans les pattes, avant la dernière difficulté de la journée : quatre tours entre le boulevard de la Croisette et le port de Cannes, pour une distance totale de seize kilomètres à pied. Venus des quatre coins de la planète, près de mille trois cents athlètes sont attendus au départ. Et parmi eux, deux noms, deux champions, deux mégas stars : Javier Gomez Noya et Lucy Charles. Cinq fois champion de l’IUT World Series, double champion du monde d’Ironman . et médaillé d’argent aux Jeux Olympiques de Londres en , l’Espagnol de  ans a déjà tout raflé ou presque. Vice-championne du monde d’Ironman à Hawaï, lauréate de celui de Lanzarote et du Challenge Samorin, la Britanniqu­e de  ans mise, elle, sur le Polar Cannes Internatio­nal Triathlon pour lancer sa saison.

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Christophe Ribero : monsieur tennis, monsieur Beaulieu. Vous êtes prêt pour la
 ??  ?? Javier Gomez Noya : une star à Cannes.
Javier Gomez Noya : une star à Cannes.

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