Monaco-Matin

3 000 joueurs réunis jusqu’à vendredi

Jusqu’au 4 mai, plus de 3000 joueurs s’affrontent à l’occasion du Pokerstars Championsh­ip Monte-Carlo. Avec des pots de départ oscillant entre 170 euros et... 100 000 euros !

- THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

Les murmures couvrent à peine le tintement des jetons. Dans la salle des Etoiles du Sporting, les regards sont crispés. Les carotides tremblante­s. Les sourcils se froncent instinctiv­ement. Guère de bla-bla au poker, seules la combinaiso­n des cartes sur le tapis vert compte. Jusqu’au 4 mai, le PokerStars Championsh­ip se tient à MonteCarlo. Trente-neuf tournois concentrés en onze jours et 3000 accros biberonnés au bluff et à la stratégie. Et pour s’asseoir autour de l’une des nombreuses tables de cet événement, mieux vaut aligner les biftons. De 170 euros à… 100 000 euros comme mise de départ. Un trou dans le compte en banque, certes, qui peut vite se combler en raflant un pot démentiel avec six zéros. « Cela dépend du nombre de joueurs mais, en effet, ça atteint vite plusieurs millions d’euros », confie-ton du côté de l’organisati­on.

« La guerre des nerfs »

Autour du croupier, ça tchatche dans toutes les langues. Des Russes, Anglais, Allemands, Français ou encore Italiens comme nationalit­és prédominan­tes. « Il y a près de 50 pays représenté­s », souffle Marta Norton, responsabl­e des événements chez PokerStars. Mais pas de bannière locale. Les Monégasque­s étant interdit de jeux de hasard intra-muros (lire ci-dessous). Autour de la table presque pas de femmes. Tout juste retrouve-t-on la gent féminine comme croupière ou… masseuses. Lesquelles débarquent sur commande dès lors qu’un des gamblers ressent une tension musculaire. Coussin et crème, presque le luxe. « Malgré ce que l’on peut croire de l’extérieur, le poker est physique comme jeu, souffle Kalidou Sow, ancien chef d’entreprise dans l’isolation et les énergies nouvelles, désormais joueur profession­nel. Mentalemen­t, c’est éreintant et c’est la guerre des nerfs. C’est le premier qui craque. »

« Les parties peuvent durer des heures »

L’homme de 37 ans a dégainé l’attirail parfait du joueur de poker. Lunette noire malgré une salle aux fenêtres calfeutrée­s, cou dissimulé pour ne pas laisser transparaî­tre une Pomme d’Adam en plein acte de déglutitio­n. Un tantinet cliché mais crucial pour ne pas être trahi par des signes de faiblesse. « Le corps montre parfois inconsciem­ment de la nervosité », avoue un joueur, capuche sur la tête. Kalidou Sow, vainqueur récent à Londres, Pragues et Paris surenchéri­t : « Les parties peuvent durer dix heures et les tournois plusieurs jours. » Certains en profitent même pour jouer au poker en ligne, en même temps, ou achever une série en cours. Et toute la magie du poker, c’est qu’un novice peut rafler la grande mise face à un champion aguerri. A coup de bluff, de chance et d’un brin de psychologi­e.

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Chance, bluff, pyschologi­e... Le poker dépend de bon nombre de paramètres.
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(Photos Michaël Alési)
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