Monaco-Matin

Gros dossier franco-italien

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À l’annonce du report de la livraison des travaux, le conseiller chargé des transports à la région Piémont, Francesco Balocco, s’est montré acide sur sa page Facebook. Furieux que la France ne respecte pas ses engagement­s (les 29 millions d’euros qui financent cette première phase de travaux provenant de l’escarcelle italienne). « M. Balocco a été dur, à juste titre, reconnaît Jacques Frossard. Mais je n’ai rien caché, et j’ai informé tout le monde dès que j’ai su que nous allions rencontrer des problèmes. »

Côté français, on tâche plus largement de préserver au maximum le dialogue entre leux deux pays. Conscient que l’avenir de la ligne – et notamment le financemen­t d’une deuxième phase de travaux, indispensa­ble – dépend pleinement d’une bonne entente.

Éviter la guerre larvée

« Nous avons de bonnes relations entre régions. Quand nous avons voulu forcer la porte pour participer à la révision de la convention, le Piémont nous a soutenus. Nous sommes solidaires, commente Philippe Tabarot.

Après, il est vrai que l’affaire du tunnel de Tende et l’arrêté anti poids lourds pris par les maires de la Roya ont pu créer des tensions ». Mais du point de vue de beaucoup, ces actualités parasitent le

débat autour de la ligne ferroviair­e plutôt qu’elles ne le font avancer. «Il faut éviter d’en arriver à des ressentime­nts mal placés, clame le maire de Breil, André Ipert.

Les Italiens doivent être rassurés concernant notre volonté de faire avancer les choses. Durant la campagne pour les élections législativ­es italiennes, on a beaucoup mis les “Francesi” contre les “Italiani” pour défendre les intérêts italiens. Mais une guerre larvée serait contre-productive. Nous avons les mêmes intérêts. » Même si de part et d’autre de la frontière, de gros enjeux participen­t de l’incertitud­e: l’absence de gouverneme­nt d’un côté, la réforme ferroviair­e de l’autre.

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