Qui sont les “Black Blocs”, casseurs et auteurs de violences ?
Ces activistes d’ultragauche défraient la chronique de Notre-Dame-des-Landes, jusqu’à Paris, hier, à l’occasion du défilé du 1er-Mai, en passant par Montpellier lors de la manifestation estudiantine début avril. Mais qui sont ces jeunes, hostiles aux institutions, masqués et vêtus de noir, regroupés sous l’appellation « Black Blocs » ? « Les Black Blocs forment, dans les manifestations, des groupes éphémères, dont l’objectif est de commettre des actions illégales, en formant une foule anonyme non identifiable, expliquait il y a 4 ans, Pierre-Henry Brandet, alors porte-parole du ministère de l’Intérieur.
C’est la raison pour laquelle ces individus portent des vêtements noirs ou très sombres, ce qui rend difficile le travail d’identification et d’interpellation. Ils s’habillent ainsi au dernier moment et changent immédiatement de tenue une fois les exactions terminées.»
Selon lui, ils sont « pour beaucoup issus de la mouvance anarchiste » et participent à « tous les combats altermondialistes violents ». Les « Black Blocs » avaient notamment causé des incendies et des dégradations en marge du sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle en 1999 et de celui de l’Otan dix ans plus tard à Strasbourg et à Kehl (Allemagne). En France, « autour d’un millier » (estimation en 2014) de personnes feraient partie de la mouvance plus large des « autonomes » - dont sont issus les « Black Blocs » - indique Rémy Piperaud, auteur d’un mémoire sur le sujet à l’université Versailles-Saint-Quentin.