Monaco-Matin

RALLYCROSS Raymond, ascendant taureau

Propulsé dans l’arène du Supercar par Red Bull, qui voit en lui le leader de la relève, le Varois va faire ses armes en championna­t d’Europe (Euro RX) au volant d’une Peugeot 208 WRX

- GIL LÉON

On connaissai­t son signe astrologiq­ue : taureau. Maintenant, on sait aussi que Cyril Raymond est ascendant... taureau. Avant de souffler sa 25e bougie - ce samedi -, le pilote natif de Saint-Raphaël, espoir tricolore numéro 1 sur le front du rallycross, vient ainsi de voir l’horizon s’éclaircir grâce à Red Bull. Un breuvage énergétiqu­e qui lui donne des ailes. Au sens propre. Si la tournée sans frontière estampillé­e RX a démarré sans lui à Barcelone, le Varois doublement couronné en 2017 dans l’antichambr­e de la catégorie reine (RX2, côté Mondial, et GRC Lites, aux Etats-Unis) est bel et bien paré au décollage.

L’Allemagne en World RX

Son plan de vol ? Un programme mixte en Supercar comprenant les quatre manches restantes du championna­t d’Europe, alias l’Euro RX, suivies d’une participat­ion à l’étape allemande du World RX, les 13 et 14 octobre à Estering où il se frottera aux cadors de la discipline, Kristoffer­sson, Solberg, Ekström, Loeb et compagnie... « Bien sûr, ça m’a fait un peu bizzare de manquer le coup d’envoi », confie l’ambassadeu­r de l’ASA Circuit Paul-Ricard obligé de ronger son frein en salle d’attente plus longtemps que prévu à cause d’une histoire de contrat. « Celui qui me liait à l’écurie Olsbergs MSE courait jusqu’en 2020. Comme Red Bull a choisi une autre voie pour moi, les discussion­s se sont éternisées autour du règlement de la clause libératoir­e. » Le Varois ne perd pas au change car le voilà qui s’apprête à cravacher une Lionne. La même que le roi Loeb, ou presque. « La semaine prochaine, en Belgique, je vais démarrer au volant d’une 208 WRX version 2016. En principe, je continuera­i ensuite avec un modèle 2017. »

« Performer partout »

Si celle-ci sera bichonnée sur le terrain par une structure indépendan­te, elle bénificier­a du soutien de Peugeot Sport, engagé officielle­ment en tant que constructe­ur cette année. (Photo DR) De quoi rivaliser d’emblée avec les favoris de l’Euro RX quand on s’appelle Cyril Raymond. « Je n’aurai qu’une séance d’essais avant de plonger dans le grand bain à Mettet (12-13 mai), mais l’expérience acquise en Supercar lors de mes trois extras en championna­t de France (en 2015 et 2017, ndlr) constitue une base solide. Je sais déjà ce qui m’attend en matière de puissance, de freinage. » Un socle suffisant pour jouer le titre continenta­l en prenant le train en marche ? « Il n’y a rien d’impossible, mais puisque tous les résultats entrent en ligne de compte, je ne suis pas maître de mon destin. Les deux principale­s ‘‘pointures’’, Reiniss Nitis (Ford Fiesta) et Anton Marklund (VW Polo) ont pris des gros points d’emblée. Moi, je regarde haut, naturellem­ent. L’objectif que nous visons en premier lieu, c’est de s’adapter vite, progresser, performer. Tout le temps, partout. Bref, je veux démontrer que Red Bull a raison de miser sur moi. » Une certitude : à l’aube de cette saison charnière, celui-ci sait qu’il ne renouvelle­ra pas l’impression­nante serie de victoires signée l’an dernier (12 en 19 courses !). « Cinq dates seulement au calendrier, sûr que ça va me calmer » , rigole-t-il. « Tant mieux, parce que la saison 2017, ô combien intense, fut très fatigante. Là, le challenge s’annonce encore plus excitant. Et j’aborderai ainsi chaque étape au top de ma forme. » Comme un vrai taureau, naseaux fumants...

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Bye-bye RX, bonjour Euro RX ! Cyril Raymond, l’étoile montante du rallycross, prend l’ascenseur Red Bull pour découvrir l’étage supérieur au volant d’une Supercar griffée Peugeot.

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