Un frelon qui donne le bourdon
Si la biodiversité végétale de la Principauté est reconnue comme un excellent atout pour les pollinisatrices, il y a quand même une ombre au tableau. Un bug. Et pas des moindres : le frelon asiatique. Ce prédateur « reste en vol stationnaire devant les ruches, attrape les abeilles les sectionne en deux et ramène leurs entrailles au nid », détaille le chef de la section jardins, Georges Restellini. Le monstre s’est déjà boulotté quatre ruches monégasques. Pour éviter ce massacre, les apiculteurs tentent tout ce qu’ils peuvent. À commencer par les pièges de fin d’hiver : « A cette période, c’est la reine fondatrice de la colonie qui vole. Elle se nourrit de sucre, et elle construit son nid. Ensuite, elle produit les guerrières qui déciment les ruches. Chaque reine fondatrice qu’on attrape dans les pièges, c’est un nid de frelon en moins. » Jessica Sbaraglia aussi applique cette méthode. Car le reste s’est avéré peu satisfaisant : « L’année passée, on a essayé les raquettes électriques. Mais cela les endort seulement. Ils sont sonnés pendant minutes, mais après ils repartent. Alors cette année, on teste un piège fait maison. » Affaire à suivre.