Monaco-Matin

NICE ULTIMED ( AVRIL -  MAI) Les «fauves» sont lâchés !

Place - enfin! - à la course. Les Géants des mers se sont élancés, hier, pour un périple de quatre jours, et seront de retour vendredi dans la Baie des Anges, avant une arrivée programmée, elle, samedi

- PHILIPPE HERBET pherbet@nicematin.fr

Tous les océans du globe recèlent bien des secrets, souvent inondés de vides abyssaux. De mystères insondable­s et magnifique­s à la fois. Soulèvent aussi, parfois, ces vagues de doutes qui balayent, au premier grain, nos petites certitudes de simples terriens… Et peuvent donc réserver, à tout le moins, de bien vilaines surprises à qui essaye de les dompter sans avoir appris, au préalable, à caresser leurs flots… Mais la Méditerran­ée peut se montrer bien plus cruelle encore que ses grands frères le plus souvent choisis comme terrains de jeu pour la course hauturière. Les skippers engagés sur cette première édition - c’est clair - vont vite pouvoir en témoigner. Parce qu’hier, si Eole avait loupé l’invitation d’Amaury Sport Organisati­on (pétole de chez pétole, au départ…), le programme qui attend la “flotte” des Ultimes, dans les heures qui viennent, s’annonce en revanche bien plus musclé. Ça devrait même sévèrement “bastonner”, sitôt passée la marque de Marseille. Bref, c’était encore, hier, le calme avant la tempête. C’est d’ailleurs ce que confirment les derniers fichiers météo. Et que nous décrypte Christophe Gaumont, le directeur C’était pétole, hier au départ. Mais les conditions de navigation, très vite, devraient se muscler.

de course, qui, par ricochets, a été contraint, avec toute son équipe, de modifier le parcours au tout dernier moment (les bateaux se sont engagés dans une boucle finalement tracée à l’opposé du sens des aiguilles d’une montre). « La nuit qui se prépare (celle qui vient de s’achever donc…) s’annonce physiqueme­nt

éprouvante. Parce que les surfaces de toile sont assez gigantesqu­es. Or, plus le vent monte (40 noeuds étaient “craints”) ,plusilya nécessité de prendre des ris, comme on dit dans le jargon, voire même d’être contraint à affaler la grand-voile… Mais la difficulté ne s’arrête pas là puisqu’une fois passée la Sardaigne, il faudra recommence­r

les gammes, mais cette fois, dans l’autre sens. »

Des « cols » à franchir

Pour traduire, en langage courant, cela signifie une course à la fois hautement stratégiqu­e, mais aussi, dans les grosses conditions, des équipages mis à rude épreuve. Un “sprint au large” (Cyril Dodergny)

qui n’épargnera ni les hommes ni les machines. «Si on devait faire un parallèle avec le cyclisme (Et ASO connaît bien pour organiser la Grande Boucle chaque année), ce sprint n’aura rien à voir avec une étape de plaine. Parce qu’il va y avoir des cols à passer et il y aura beaucoup d’efforts à déployer pour franchir la ligne en vainqueur… le vent et l’équipage s’est rendu compte que le vérin commandant le système ne remplissai­t plus son rôle. Le trimaran naviguait alors à , mille dans le Nord-Est du cap de Saint-Tropez, dans un vent de Sud-Ouest de  à  noeuds et sur une mer plate. Après avoir sécurisé le gréement, Yves Le Blévec et son équipage ont pris la décision de rebrousser chemin et d’abandonner Nice UltiMed, au vu de la météo attendue sur la suite du parcours (vent de  à  noeuds, rafales à  noeuds).

» Un vainqueur attendu, samedi, en fin d’après-midi, en Baie des Anges. Avec, on l’espère, un engouement populaire plus grand encore qu’en ce jour béni où Nice s’est mise pour une fois à chanter un hymne à la voile et à la course au large.

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