Monaco-Matin

DÉPART DU TOUR D’ITALIE DEMAIN À JÉRUSALEM « Tout pour le maillot rose »

Quatrième et vainqueur d’étape l’an passé, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) retrouve avec plaisir le Giro, « une aventure » qu’il espère teintée de rose s’il n’a pas de souci de santé

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Vous disiez l’an dernier : « Quand on se présente au départ, c’est pour gagner » mais aussi « la victoire, ça paraît compliqué ». Est-ce toujours le cas ? Bien sûr. Dans un grand tour, les dangers sont plus importants que dans une course d’une semaine. Trois semaines, c’est une aventure! Il faut passer outre tous les pépins, toutes les péripéties.

Mais c’est jouable? Je l’espère. Je fais tout pour. S’il ne m’arrive rien...

Pensez-vous que vous auriez pu gagner l’an passé sans un problème de santé ? Peut-être pas gagner mais monter sur le podium, pour moi c’est sûr. Dans les grands tours, j’ai des soucis de santé.

Quel bilan dressez-vous du Giro  ? C’est une aventure qui m’a plu. J’avais l’habitude du Tour mais j’ai compris tout de suite que le Giro me conviendra­it très bien. Je me sens plus à mon aise. C’est moins la folie, c’est moins gigantesqu­e. Le Giro se rapproche davantage des autres courses.

La course proprement dite est-elle davantage à votre convenance ? Dans le Giro, il n’y a pas de pavés... Dès la sixième étape, on arrive à l’Etna. Sur le Tour, il faudra attendre dix jours. Du coup, le peloton est moins nerveux sur le Giro, il y a beaucoup moins de tension. Et, comme les routes sont plus sinueuses, le peloton est plus souvent (Photo AFP) en file indienne. Quand tu es costaud, c’est plus facile d’être devant.

Le parcours de cette année vous semble-t-il plus favorable ? Oui. Il y a davantage d’arrivées au sommet ( contre ) et des arrivées pour puncheurs, mais pas en descente. Les contre-lamontre auront moins d’incidence. Le chrono de Trente, que j’ai reconnu, est assez limpide, il fera moins d’écart que ceux de l’an dernier. Il y aura plus d’écart. La densité des grimpeurs est telle qu’il ne faudra surtout pas avoir un ‘‘jour-sans’’ ces jours-là. J’en vois deux, Lopez, qui aura une équipe très forte, et Froome, l’épouvantai­l.

A quoi vous attendez-vous avec lui ? Je ne sais pas trop. Au Tour des Alpes, on a très bien vu qu’il n’était pas encore à cent pour cent. Cette saison, il n’a pas été convaincan­t par rapport aux autres années. Il aime beaucoup la chaleur, ce qui n’est jamais certain sur le Giro. Du coup, on peut espérer. Quel sera le premier rendez-vous ? L’Etna, je pense. Ce sera différent de l’an dernier. On le grimpe par un côté très difficile. Le vent n’aura pas d’influence. J’ai toujours rêvé de porter le maillot d’un grand tour, que ce soit le Tour de France ou le Giro. C’est un maillot mythique. Si je peux le porter dès que possible, je le ferai.

Que pensez-vous du départ de Jérusalem ? Ce qui me pose problème, c’est que c’est loin. J’aurais préféré découvrir ce pays hors du Giro. Mais c’est la course, je l’accepte. Du coup, il y a un voyage en avion et un jour de repos après trois étapes. Je ne suis pas fan des jours de repos, ça casse le rythme. Si cela ne tenait qu’à moi, il n’y aurait pas de jours de repos dans un grand tour !

 ??  ?? Pinot (ici au Tour des Alpes) espère voir encore la vie en... rose. Et les arrivées au sommet ? Dans ce lot de grimpeurs, distinguez-vous un ou plusieurs favoris ? On dit souvent qu’il ne faut pas prendre le maillot rose trop tôt pour ne pas avoir à...
Pinot (ici au Tour des Alpes) espère voir encore la vie en... rose. Et les arrivées au sommet ? Dans ce lot de grimpeurs, distinguez-vous un ou plusieurs favoris ? On dit souvent qu’il ne faut pas prendre le maillot rose trop tôt pour ne pas avoir à...

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