Au volant du BMW X2
Petit frère du X1, le BMW X2 se veut à la fois plus dynamique et plus sportif. Un crossover attachant, bien présenté et agréable à conduire qui fait payer ses qualités au prix fort
Quoi de neuf ?
Il y a dix ans, BMW impressionnait son monde en dégainant son premier coupé 4 portes, le X6. Un drôle d’engin imposant qui a, depuis, fait des petits. Après le X4, place désormais au X2 qui vient s’intercaler (je vous le donne en mille...) entre les X1 et X3. De son petit frère X1, désormais modèle le plus vendu de la firme bavaroise, le nouveau venu emprunte la plate-forme, les trains roulants et la planche de bord. A l’extérieur, seuls les rétroviseurs et les poignées de portes sont repris. Avec ses lignes musclées et sa surface vitrée réduite, le X2 dégage une impression de dynamisme et de sportivité. Sympa, le rappel du logo BMW sur le montant arrière, clin d’oeil au coupé 3.0 CSL des années soixante-dix.
À bord
A part la position de conduite plus basse qui permet de mieux faire corps avec l’auto, impossible de trouver des différences notables par rapport au X1. La présentation est extrêmement soignée, la finition remarquable et les matériaux de qualité. On se sent tout se suite bien dans cet habitacle où tout est à sa place. L’ergonomie est remarquable et les commandes intuitives. On frôle le zéro faute.
Au volant
Avec son centre de gravité plus bas que celui du X1, le dernier-né de la famille X soigne le plaisir de conduite. Direction très précise, train avant incisif : cette traction (également disponible avec la transmission intégrale Xdrive) assume sans complexe son caractère sportif. Scotchée au bitume, elle vire à plat. Efficace et rassurant. Très civilisé, presque effacé même en mode «normal », le 4 cylindres turbo gagne en agressivité une fois le sélecteur placé en position « sport ». La sonorité devient plus suggestive et l’échappement se met à l’unisson, accompagnant chaque changement de rapports d’un grondement sourd. Rapide et réactive, la nouvelle boîte à double embrayage DKG à sept vitesses (boîte automatique à 8 rapports pour les versions Xdrive) s’accorde parfaitement avec ce bloc essence de 192 ch plein à tous les régimes et très silencieux à vitesse de croisière. Agréable à vivre et à conduire sur tous types de parcours, le X2 souffre, en revanche, d’un amortissement un peu ferme.
Côté finances
C’est la question qui fâche. Affiché à 1 500 € de plus en moyenne que le X1, le nouveau X2 n’est franchement pas donné. Pour une version correctement motorisée et flanquée de quelques options, la facture atteint vite les 50 000 €, un montant coquet pour un crossover au gabarit de grosse compacte. Une somme, mais aussi un investisssement pour une auto qui plaît et décotera peu.