Superficie réduite pour la nouvelle mue de la BA
Mercredi, le conseil municipal de Roquebrune a voté pour une diminution de la zone constructible sur le site de l’ancienne base aérienne. Afin de préserver un poumon vert dans Carnolès
L’avenir de l’ancienne base aérienne 943 n’est pas encore fixé, mais les contours du projet d’aménagement commencent clairement à être dessinés. Au sens propre du terme. En conseil municipal, mercredi, les élus de Roquebrune ont en effet décidé que la surface constructible n’excéderait pas les 41000m². Alors que l’acte de vente passé entre l’État (propriétaire des lieux jusqu’en juin 2016) et l’établissement public foncier (EPF) prévoyait 50271m².
«Que la greffe prenne»
«J’ai travaillé à réduire cette surface parce que nous estimions qu’elle représentait beaucoup. Nous voulions quelque chose d’harmonieux dans le coeur de ville », souligne le maire, Patrick Cesari. Attaché à ce que la constructibilité soit le mieux possible adaptée à l’environnement, « pour que la greffe prenne ». Et s’il est impératif que 75 % de cette superficie soient dédiés à des logements – parmi lesquels 150 logements locatifs sociaux – l’élu précise qu’il y aura « suffisamment de mètres carrés disponibles pour prévoir un volet économique, public et pôle multimodal ». L’opposante Marie-Christine Franc-de-Ferrière rebondit aussitôt. « D’après ce que je sais, le problème avec 50 000 m² à construire était une réalité économique pas facile à boucler. Alors avec 41, j’ai de gros doutes… Il aurait fallu renégocier le prix, comme pour le parc de Versailles », signale-t-elle. Référence au fait qu’en 2017, la commune de la grande couronne avait réussi, via une meilleure valorisation des terrains, à convaincre Nexity de ramener le coût de l’aménagement de l’ancienne gare des Chantiers à 20 millions d’euros. Alors que le chiffre avancé en 2008 s’élevait à 47 millions. « Pourquoi avoir signé pour plus de 50000m² en 2 016 si c’était pour changer aujourd’hui ? », poursuit-elle. « L’État souhaitait que la Ville signe au plus vite. Mais ça ne m’a pas empêché de poursuivre mon but de projet moins important », lui répond
Patrick Cesari. Ajoutant que la ville va « bâtir une SPL (Société publique locale) pour que les résultats des opérations soient investis dans des équipements publics. Nous avons les moyens, nous en parlerons à la Carf. » Mais avant que le débat n’investisse l’arène de la communauté d’agglo – entre autres pour déterminer quels seront les équipements souhaitables au coeur de
ce nouvel espace – le maire entend bien proposer une réunion de travail avec le conseil municipal. « La discussion n’est pas fermée, loin de là », résume-t-il. Et l’opposante LREM, Monica Grasso, de conclure : «On pourra donc soumettre de (bonnes) idées. Comme une médiathèque, par exemple...» Un sujet souvent évoqué en conseil municipal..