LINKY N’EST PAS LEUR AMI
Les anti-Linky, du nom des nouveaux compteurs électriques communiquants, se sont mobilisés, hier, au parc de Vaugrenier, pour sensibiliser les citoyens.
Ils sont verts… de rage. Une rage aussi criarde que la couleur du sujet qu’ils abordent sans détour : le compteur Linky. Ce petit boîtier vert anis d’Enedis (ex-ERDF), nouveau compteur électrique communiquant, installé depuis fin 2015 dans toute la France. Ces anonymes, membres de collectifs anti-Linky, se sont réunis hier en fin de matinée au parc de Vaugrenier, à Villeneuve-Loubet. Pour dénoncer les effets indésirables de ce boîtier « intelligent ». Et ils n’étaient pas les seuls. À l’occasion de la journée nationale anti-Linky organisée un peu partout en France [lire ci-contre}, d’autres comités se sont aussi mobilisés.
« La santé de nos enfants »
Agir et ne pas rester sans rien faire. Se battre et dénoncer. Voilà, en gros l’idée générale. Celle défendue par la dizaine de membres venue des quatre coins du département (1) hier. «Je ne connais aucun point positif au compteur Linky », lâche dans la discussion Damien, du collectif anti-Linky de Villeneuve-Loubet. Sous les arbres, la parole se
libère. «Sous couvert d’écoénergie, le compteur Linky collecte des informations personnelles et ce toute la journée. C’est une sorte de big data », relève Marie-France, du collectif anti-Linky VarEst. Explications. Car c’est le point qui inquiète les opposants au Linky. Le but de ces
appareils est de connaître la consommation d’électricité des usagers en temps réel. Et ainsi leur permettre de mieux la maîtriser pour faire des économies. Si l’idée est tentante, le principe n’est pas accepté. Outre cela, la question de la santé est posée. « Enedis invoque le fait que le taux de
radiation émis par le compteur est 800 fois moins important que celui d’un grillepain. Certes, mais on n’est pas toute la journée face à son grille-pain!», grogne Jean-François, du collectif de Saint-Laurent-du-Var. Et Marie-France, de compléter: « C’est notre santé et aussi celle de nos enfants qui est en
jeu. Au moment où leur cerveau se forme durant la nuit, ils sont soumis aux ondes et aux radiations ! » Pause. Car le débat et les arguments pleuvent. Que faire alors, si l’on ne veut pas du compteur chez soit ? « Il faut envoyer des lettres recommandées. Une au maire de sa commune. Une autre à Enedis
», précise Isabelle, d’Antibes, venue témoigner. « Il faut une trace écrite », ajoute Damien, de Villeneuve. C’est noté.
1. Étaient présents : les collectifs de Cagnes, Villeneuve, Saint-Laurent, du Var mais aussi des habitants d’Antibes, Vence et Monaco.