Monaco-Matin

L. des champions : Monaco à un match du bonheur

Face à l’AEK Athènes et ses 19.000 supporters en fusion, la Roca Team va tenter de décrocher ce soir le premier titre européen de son histoire. Le grand défi...

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Allez tenter d’expliquer ça à un grec... Que le basket, chez nous, draine moins les foules que le rugby voire même le handball, parfois... Pour la 2e finale européenne de l’histoire de l’AEK Athènes à domicile (après 1968), les 19.000 tickets de la halle olympique de Maroussi sont partis comme des galettes de pita... L’ambiance, ce soir, promet juste d’être exceptionn­elle et incroyable, comme seule la Grèce, ce pays pour qui la balle orange est une religion, est capable de proposer. Désormais, les drachmes ne sont plus jetées sur le parquet... On est passé à l’Euro et le temps a passé, les fans sont un peu plus policés, habitués à ne pas risquer les sanctions pour leurs clubs. Mais tout de même, quiconque a assisté à la demi-finale entre l’AEK et Murcie (77-75) comprendra ce qui attend l’AS Monaco ce soir. Le cratère va vibrer, coach Mitrovic aura bien du mal à se faire entendre de ses ouailles, mais comme dit Aaron Craft, le meneur américain de la Roca Team, très précieux en demi-finale : « Disputer une finale dans cette ambiance, c’est le rêve de toute une vie. Je sais que beaucoup de joueurs aimeraient être à notre place. On va essayer de croquer dedans

à pleines dents ». Contrairem­ent à la demie contre Ludwigsbou­rg, cette fois, Monaco ne partira pas favori. L’AEK Athènes évolue dans un championna­t plus relevé que la ProA et sa récente victoire en Coupe de Grèce face à l’Olympiakos, un cador de l’Euroligue, a marqué les esprits. L’AEK, c’est sûr, va tenter de poser la balle, jouer des coudes sous le cercle et s’en remettre au grand talent de ses trois snipers attitrés, Manny Harris et Kevin Punter, les arrières américains, et Dusan Sakota, serbe naturalisé grec, fils du coach historique de l’AEK, Dragan Sakota (65 ans). Monaco, fort bien loti aussi question talents, va tenter de faire parler un collectif peut-être plus abouti... « Chaque rebond que l’on prendra, chaque ballon que l’on parviendra à contrôler, toute l’envie que l’on pourra mettre

sur le parquet, ce sera autant de pas en direction du titre », souligne Paul Lacombe, l’arrière internatio­nal de l’ASM.

« C’est sûr, le public grec va transmettr­e beaucoup d’énergie à l’AEK. Mais cela peut aussi nous aider à nous transcende­r. Dans le vestiaire, on a la conscience de vivre un moment historique. On s’est donné la chance de participer à cette finale. On veut simplement tout donner sur le terrain ». Et prier pour que le petit grain de réussite se faufile sur la route du Graal, histoire de rejoindre Limoges, PauOrthez, Nancy et Nanterre sur la liste des clubs français inscrits au fronton glorieux des coupes d’Europe.

 ??  ?? L’ASM à une marche de rentrer dans la légende du basket français. Dans la salle de l’AEK Athènes, la mission est colossale.
L’ASM à une marche de rentrer dans la légende du basket français. Dans la salle de l’AEK Athènes, la mission est colossale.

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