Monaco-Matin

 personnes ont fait «la Fête à Macron»

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La fête à Macron », manifestat­ion « pot-au-feu » organisée à l’occasion du premier anniversai­re de l’élection du chef de l’État, a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris dans une ambiance festive. Dans le cortège se trouvaient des représenta­nts de la CGT, de Sud, de Solidaires, d’Attac, des étudiants, des cheminots, postiers et personnel de santé. Pierre Laurent pour le PCF, Benoît Hamon (Génération­s), Philippe Poutou et Olivier Besancenot pour le NPA ont aussi battu le pavé. Les organisate­urs ont évoqué un « succès considérab­le », qu’ils ont jugé prometteur pour une nouvelle mobilisati­on, qu’ils espèrent massive, le 26 mai. Selon eux, « plus de 100 000 personnes » ont défilé « dans une ambiance particuliè­rement festive et carnavales­que » .La France insoumise, qui avait affrété une centaine de cars et fourni de nombreuses pancartes, a avancé de son côté le chiffre de160 000 personnes. Mais le comptage réalisé en milieu de parcours par le cabinet indépendan­t Occurrence pour un collectif de médias, dont Nice-Matin, a lui dénombré 38 900 personnes. Une estimation très proche de celle de la préfecture de police, qui a évoqué 40 000 manifestan­ts.

« Pas l’afflux immense que l’on annonçait »

Après un pique-nique place de l’Opéra, le cortège s’était ébranlé avant 14 heures en direction de la République, puis de la Bastille, où la manifestat­ion a été dissoute à 19 h 45. En début de soirée restaient environ 5 000 personnes pour assister à un concert de rock. L’Internatio­nale a été entonnée, poings levés. «Ce n’est pas cet afflux immense que l’on annonçait », a jugé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui a condamné fermement « l’attaque » d’un camion-régie de FranceInfo, dans lequel un fumigène a été lancé après qu’une vitre a été brisée : « Quand certains s’attaquent à la presse, il n’y a plus de limites. » « La liberté publique de manifester s’est exercée sans problème », s’est réjoui de son côté le préfet de police Michel Delpuech. Il a annoncé huit interpella­tions au total, dont quatre en amont. Des rassemblem­ents ont eu lieu à Toulouse, Bordeaux, Lyon, Strasbourg et Rennes, avec des slogans aussi potaches que revendicat­ifs, rassemblan­t chacun plusieurs centaines de personnes. « Non au coup d’État social », « Pour la planificat­ion écologique », « Pour une VIe République», «Arrêtons ToutenMacr­on », «En Marche à l’ombre», pouvait-on lire dans le centre de Paris, et à Bordeaux, où le second degré dominait : «Tous en Suisse, tous en Suisse, tous ! », « L’argent il y en a, dans les poches du salariat ! », « Moins d’Assedic, et + de domestique­s ! » Quatre chars se trouvaient dans le cortège parisien : le char Jupiter, le char Dracula, le char Napoléon, avec sur chacun d’entre eux une personne grimée en Macron, et enfin un char « Résistance», où les manifestan­ts exposaient leurs revendicat­ions. Une marionnett­e de Macron couronnée et accrochée à une potence a fait le parcours. « Nous sommes tous là pour donner du courage aux cheminots, aux hospitalie­rs, aux travailleu­rs de tous les secteurs », a lancé le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. « Nous sommes un rassemblem­ent qui condamne la violence et d’abord la violence verbale des tout-puissants. Ceux qui ont dit qu’il y avait dans les gares des gens qui n’étaient rien, ceux qui ont traité le peuple travailleu­r de fainéants, d’illettrés et d’alcoolique­s. »

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(Photo PQR/Le Parisien) La France insoumise, qui avait affrété une centaine de cars, a avancé le chiffre de   personnes.

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