13-Novembre: les propos de Trump continuent à choquer
Rien à faire, les déclarations de Donald Trump sur les attentats du 13 novembre 2015 en Île-de-France ne passent pas. Il y a d’abord eu les réactions indignées des associations de victimes, ainsi que de François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve (respectivement président de la République, Premier ministre et ministre de l’Intérieur à l’époque), et enfin un communiqué cinglant du ministre des Affaires étrangères (nos éditions d’hier). Et hier, c’est le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure qui a souhaité qu’Emmanuel Macron « réagisse directement» àces « propos indignes »: « Le président américain ne se gêne pas pour insulter la mémoire des victimes du Bataclan, il faudrait que le président français soit là aussi pour dire: “Il y a des bornes aux limites.” » Du côté de l’exécutif, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire est monté au créneau sur BFM TV. «Ces propos sont choquants et pas dignes du président de la première puissance mondiale, ni du président d’un État allié et ami de la France», a déclaré le locataire de Bercy. « Est-ce que nous faisons des commentaires sur les massacres qui ont eu lieu aux États-Unis à cause de la libre circulation des armes ? [...] Je souhaite qu’il revienne sur ses propos et qu’il exprime des regrets.» Manuel Valls a, lui, renchéri hier sur BFM TV, estimant que le fait que le président américain «puisse tenir de tels propos avec ces gestes reçus comme une gifle et comme une attitude d’une vulgarité insupportable, mérite des excuses et un rappel très puissant à l’ordre, vis-à-vis du président américain ».