Curé accusé : un juge d’instruction enquête
Le procureur de la République Jean-Michel Prêtre a confirmé hier l’ouverture d’une information judiciaire concernant des suspicions d’agressions sexuelles commises par un prêtre du diocèse de Nice. Ce dernier a été interdit, depuis plusieurs mois, de toute activité avec les adolescents par l’évêque. Les faits sont anciens et pour l’essentiel devraient être prescrits. La police a recueilli des témoignages qui étayent la plainte d’un quadragénaire qui, enfant, participait à des camps de vacances à Auron organisés par cet abbé.
Suspendu de toute fonction par l’évêque
Début février, le parquet de Nice avait précisé qu’il pouvait y avoir «untrès grand nombre de victimes potentielles ». Il n’a pu préciser hier le nombre de plaintes. L’abbé, très estimé dans sa paroisse, nie avoir eu des gestes déplacés. Hier en fin d’après-midi, Mgr Marceau a décidé, en raison de l’ouverture d’une information judiciaire pour des faits non prescrits, de le suspendre de toute fonction. « Je m’étais engagé, si d’autres développements judiciaires intervenaient, à appliquer les dispositions prévues par le droit canonique et les recommandations du Vatican dans ce genre de situations, justifie l’évêque dans un communiqué. Ce mai , j’ai donc rendu un décret le “suspendant ” de ses fonctions de curé, et nommé un administrateur paroissial. » « Notre Église diocésaine reste atteinte et meurtrie, souligne Mgr Marceau. Elle souhaite que la vérité se fasse. Au-delà de la dimension judiciaire de cette affaire, je tiens à exprimer ma profonde compassion pour les victimes de ces faits que l’Église réprouve. »