Monaco-Matin

Les Herbiers, la revanche de la Vendée

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Finalistes surprises de la Coupe de France, Les Herbiers sont le portedrape­au d’un football vendéen qui attend encore son heure de gloire, mais aussi d’une ville symbole du dynamisme économique régional. La Boulangère (viennoiser­ie), K-Line (fenêtres et vérandas), Jeanneau (nautisme), Briand (constructi­on métallique) ou CWF (vêtements pour enfants)... Aux Herbiers, l’histoire est connue : un(e) entreprene­ur(e) local(e) créé sa société, qui devient une PME, puis au fil des ans, une grande entreprise. « Historique­ment c’est un territoire qui n’a rien attendu des autres et qui s’est pris en main. C’est une vraie particular­ité », commente Yohan Verdon, responsabl­e études et aménagemen­t du territoire à la CCI de Vendée. Dans une France qui peine à faire baisser son niveau de chômage, actuelleme­nt autour de 9%, aux Herbiers, le problème serait plutôt le manque de bras...

Plus d’agences d’intérim que de boulangeri­es

Nichée au coeur du bocage vendéen, sur un territoire intercommu­nal de 30.000 habitants où près de 3800 entreprise­s sont implantées, représenta­nt 13.500 emplois, la ville compte davantage d’agences d’intérim, 17 en tout, que de boulangeri­es ! « Les Herbiers sont la tête de proue, mais c’est l’ensemble du bocage qui bénéficie de cette dynamique », poursuit Yohan Verdon. Dans un rayon de 30 km autour des Herbiers, on trouve les sièges d’entreprise­s comme Fleury Michon, Sodebo ou Maître Coq, mais aussi Le Puy du Fou, et ses 2,2 millions de visiteurs en 2017. Dans le bocage, le poids des emplois industriel­s dépasse les 40%, contre 18% en France. Une culture d’entreprene­uriat aussi présente au Vendée Herbiers Football (VHF), qui s’invite dans la cour des grands avec cette finale de Coupe de France contre l’immense Paris SG. « Cet entreprene­uriat que l’on a en nous, on le duplique dans le sport », assure Michel Landreau, le président du club soutenu par un réseau de 120 partenaire­s. « Après, il faut des moyens. Soit on joue avec des moyens que l’on n’a pas et ça se termine comme Luçon (dépôt de bilan) soit on joue avec ses moyens et ça dure plus longtemps », ajoute-t-il en référence aux récents déboires des clubs voisins.

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