Monaco-Matin

La SNSM mise en vedette pour ses portes ouvertes

La station mentonnais­e de la Société nationale de sauvetage en mer invitait hier le grand public au vieux-port. L’occasion de se faire connaître, et d’attirer de nouveaux bénévoles

- ALICE ROUSSELOT arousselot@nicematin.fr

Quoi de mieux qu’une démonstrat­ion grandeur nature pour se faire connaître du grand public? Voici donc les bénévoles de la station mentonnais­e de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) investis d’une nouvelle mission, un brin fictive. Aller chercher un voilier en perdition pour le remorquer jusqu’au vieux port. Ni une, ni deux, la vedette des secouriste­s se met en branle. Sous les yeux ébahis des familles venues nombreuses. En attendant de pouvoir effectuer une sortie en mer, ces dernières s’essaient à un atelier de noeux marins avec le patron de la structure, Bernard Guigon – une marinière sous sa tenue orange. Installé dans un canot pneumatiqu­e pour suivre les opérations de près, Pierre explique le scénario, dans lequel une famille de volontaire­s a bien voulu jouer les seconds rôles: « Il s’agit de plaisancie­rs du dimanche. Ils n’ont pas su utiliser le vent et leur moteur est en panne. »

« Rassurer l’équipage »

Silence… on tourne! Les acteurs d’un jour expliquent avoir effectivem­ent un problème, « avec quelqu’un à bord qui n’est pas en grande forme » . Foudroyé par le mal de mer. On leur assure que la vedette – Saint-Michel II – arrive à leur rescousse. « Le choix du bateau se fait en fonction de l’interventi­on, reprend Pierre. Le [canot gonflable] est plus rapide à mettre en route. On l’utilisera pour aller chercher quelqu’un qui se noie. Mais pour le remorquage d’un bateau important, il vaut mieux la vedette. » D’autant qu’une fois lancé, l’engin sait filer – avec ses deux moteurs et sa puissance avoisinant les 1000 chevaux. « Quand on arrive, il y a toute une procédure à suivre: on doit rassurer l’équipage. Il y a souvent des problèmes de stress » , commente-t-on. Tandis que la vedette entreprend un tour de l’embarcatio­n à l’arrêt. Pour vérifier son état, et identifier les apparaux (le matériel qui permettra au voilier d’être remorqué). Un petit bateau sort de la bouche du grand, avec deux sauveteurs à son bord. L’un d’entre eux monte dans le voilier. Reliées par une corde, les deux embarcatio­ns repartent vers le port. Elles y entreront côte à côte. Pour regagner (presque) ensemble la terre ferme. À l’arrivée, les sauveteurs croisent le propriétai­re d’un bateau remorqué il y a peu (pour de vrai) à Bordighera. « Je ne vais pas te chercher, cette fois! » , l’apostrophe l’un des bénévoles, hilare. « Notre mission, c’est le sauvetage des vies humaines. Si la personne est blessée, c’est gratuit. Mais s’il s’agit d’un problème matériel sans danger particulie­r, l’interventi­on est payante» , souligne Pierre. Précisant que les requérants sont d’emblée informés de cette règle.

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(Photos Jean-François Ottonello) Sorties en mer, remorquage d’un voilier et autres démonstrat­ions étaient au programme.
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