Bagnols-en-Forêt : l’agresseur de l’installateur Linky est un élu
Miguel Mellado-Simon, conseiller municipal d’opposition, est l’auteur du coup de tête porté au technicien, salarié de l’entreprise Insiema, prestataire d’Enedis pour la pose des compteurs Linky (lire notre édition du 2 mai). Au cours de l’agression, l’édile, accompagné d’une dame, aurait aussi arraché le badge du salarié avant de le menacer de représailles. La violente altercation avait eu lieu alors que le technicien effectuait la pose d’un compteur à l’extérieur de l’habitation. Les sapeurspompiers étaient intervenus pour porter secours à la victime, visiblement blessée au visage et choquée, avant de la transporter à l’hôpital intercommunal de Fréjus-Saint-Raphaël.
Le maire : « Il m’a averti après l’agression »
Les gendarmes de la brigade territoriale de Fayence s’étaient également rendus sur place et avaient ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exac- tes de l’agression. Une plainte avait été déposée par la société Enedis, qui « condamne fermement de tels agissements ». Un rendez-vous avait par ailleurs été demandé auprès du maire de Bagnols-en- Forêt, Michel Tosan, et à la préfecture. Joint par nos collègues du Figaro, l’agresseur présumé a reconnu avoir fait « une connerie », en tentant malgré tout, ensuite, « une justification atténuant son aveu », selon nos confrères. Quant au maire Michel Tosan, joint par nos soins hier soir, il s’est avant tout dit « très étonné. Il a toujours été correct en conseil municipal, même très agréable. Il ne s’est jamais montré belliqueux, même si je ne le connais que dans le cadre du travail, pas en dehors. Les relations de travail entre élus de la majorité et de l’opposition sont toujours saines, l’ambiance est même feutrée. Je n’ai jamais eu à subir de violence, même verbale ». Confirmant que Miguel Mellado-Simon regrettait son geste, le maire dit avoir été joint par lui après l’agression : « Il m’a dit que c’était une bêtise. Il m’a averti gentiment, disant ne pas vouloir me mettre en porte-à-faux. » Rappelons que par délibération du conseil municipal en juin 2016, la commune, qui est propriétaire des compteurs électriques, a donné le choix aux Bagnolais d’accepter ou de refuser le remplacement de leur compteur d’électricité par un compteur communicant, dit « Linky ». Cette délibération n’est « bien sûr pas remise en cause », précise aujourd’hui le maire.