Des chauves-souris pour combattre les moustiques Saint-Laurent-du-Var
Ajoute une arme de « dissuasion massive » à la lutte contre les moustiques : la chauve-souris. Elle appelle chacun à en être acteur en suivant des gestes simples
Le temps des moustiques est de retour. Et plus particulièrement celui du nouvel envahisseur : le moustique tigre. Il est désormais installé dans notre région et peut véhiculer des maladies graves comme la dengue, le chikungunya et le virus Zika. Pour combattre ces insectes, Saint-laurent-du-Var a décidé de poser une centaine de nichoirs à chauvessouris. « Ils intègrent ainsi la lutte biologique que nous menons contre les moustiques et les chenilles processionnaires », souligne Danielle Hebert, adjointe au développement durable. Les chauves-souris, qui se nourrissent de petits insectes, sont des prédateurs naturels du moustique. Depuis un mois et demi, elles peuvent bénéficier d’un logement gratuit, souvent accroché aux murs des bâtiments communaux ou dans les espaces verts de la ville.
Déjà en
Cette initiative a déjà été prise à Cagnes-sur-Mer, Carros et à Vence entre 2011 et 2012. Les nichoirs posés dans ces communes par la métropole ont fait l’objet d’une étude scientifique de suivi sur quatre ans. Les résultats ne sont pas très encourageants (voir par ailleurs). Pour Danielle Hebert, cela ne remet pas en cause l’opération laurentine d’un budget de 1 500 euros (15 euros le nichoir), car elle permet aussi de contrebalancer l’imagerie populaire sur cet animal : « Les chauves-souris sont parfois craintes. Certains en ont peur. Pourtant, elles sont inoffensives et, on le voit, elles peuvent nous être très utiles. Ces nichoirs, permettent de les percevoir différemment. »
Prévention et répression si besoin
Outre ce volet particulier, la commune de Saint-Laurentdu-Var entend sensibiliser la population sur la nécessité (Photo Sébastien Botella) de mettre en place des gestes simples, comme enlever l’eau des coupelles des plantes, vider les bassins, éviter toute stagnation de l’eau dans les gouttières par exemple... Si le rappel des bonnes pratiques ne suffit pas, la ville, dispose d’un arrêté municipal, pris en 2016. « Les particuliers doivent adopter ces comportements et ces gestes, sous peine de verbalisation », prévient l’adjointe. Les amendes dans ce cas peuvent varier de 40 à 450 euros.