«Un sans-faute»
C’est une maman attentive, stressée, mais heureuse qui a suivi sa fille tout au long de l’aventure lisboète. La Vençoise Anne Sattonnet est conseillère départementale. En ce jour de finale, elle déjeunait hier discrètement avec Emilie au bar de la délégation française à Lisbonne. «Elle m’a confié qu’elle craignait de décevoir les gens. Je lui ai répondu que non, que le public français était à fond derrière eux. » Cette incroyable aventure qu’est l’Eurovision, rare dans la carrière d’un chanteur, n’étonne pas la maman. « Les Français ont le sentiment qu’ils viennent de les rencontrer, qu’ils viennent de faire une chanson. Mais tous deux travaillent depuis dix ans. La rencontre avec Ibrahim Maalouf a été très importante pour eux. Avec d’autres artistes de musique contemporaine également. » Le jour du tweet de NiceMatin sur Mercy, Anne Sattonnet a reçu un appel de sa fille. « Elle m’a dit, tu as vu le tweet de Nice-Matin ? Elle m’a dit que cette naissance était fabuleuse, qu’il fallait qu’elle écrive sur ce sujet. Elle m’a envoyé la chanson déjà faite deux jours après sur mon mail. Cette spontanéité, c’est ce qui la caractérise depuis qu’elle est petite. Quand elle ressent une émotion, elle la couche sur le papier. C’est sa marque de fabrique. » Alors que, à quelques heures de la finale, sa fille s’apprête à rejoindre la salle de spectacle, Anne Sattonnet redit sa fierté : « Je trouve qu’ils ont fait un sans-faute. C’était compliqué, mais ils ont tenu leurs convictions jusqu’au bout. »