Fraternité
« Des jeunes arrivent de tous les pays »
Cet immense fan de Sylvie Vartan – il la suit dans le monde entier – prend un immense plaisir dans ces déplacements. Thierry travaille dans une maison de retraite. Ce déplacement à Lisbonne, c’est sa respiration. «Retrouver tous les fadas de l’Eurovision pendant une semaine ça me change la vie, c’est mon bonheur.» Peut-on être un inconditionnel Thierry Bargelli a fait le déplacement à Lisbonne depuis Châteauneuf dans les Alpes-Maritimes.
de l’Eurovision et ne pas aimer la chanson proposée par la France? Oui. « Je n’aime pas la chanson cette année. Elle est trop triste. Pour moi, l’Eurovision, ce sont les paillettes, l’amusement, il faut que ça danse,
que ça bouge. » Fan depuis 43 ans, Thierry a vu une nouvelle génération d’amateurs arriver. « Depuis 2014 en fait, avec la victoire de Conchita Wurst. Des jeunes arrivent de tous les pays. On fait désormais partie des anciens ! » La Varoise Marie-José Caron, 71 ans, est venue à Lisbonne de Rians pour partager la communion de l’Eurovision. « Le téléspectateur ne voit que les votes, mais derrière tout cela, il se passe des choses formidables. L’ambiance Eurovision, c’est très fraternel. Si tout le monde était comme le public de l’Eurovision, il n’y aurait pas de guerre. Une communauté formidable faite de fraternité, de valeurs humaines. » Dans la famille de Marie-José aussi, le virus de l’Eurovision est familial. « Maman jouait du piano, moi je suis une grande amoureuse de la chanson, que je pratique dans des chorales, l’Eurovision était donc un moment important. Mes enfants ont attrapé le virus aussi, surtout mon fils François. » Un fils qui l’a d’ailleurs accompagnée à Lisbonne et qui ne rate rien de l’événement.
« Immense bonheur »
Une passion qui représente un investissement personnel et financier important. « Je n’y vais pas à chaque édition car j’ai quelques problèmes de santé mais aussi parce que c’est relativement cher, confie Marie-José. Je suis à la retraite, je dois faire attention. Alors je mets de côté pour pouvoir y aller. » À Lisbonne, Marie-José avait cette semaine des étoiles dans les yeux au contact des chanteurs et du groupe « Madame Monsieur ». « Vous savez, la chanson fait partie de ma vie. Alors être ici, au coeur de ce grand concours de chant, c’est un immense bonheur. »