Monaco-Matin

RH : un secteur à suivre !

Le service des ressources humaines est un pivot dans l’entreprise. Dans un contexte de mutation sociétale et salariale, les profession­nels du recrutemen­t jouent un rôle central

- MÉLISSA MARI/SOPRESS

Ils comptent parmi les métiers les plus porteurs cette année. Et pour cause, sans une bonne gestion RH, les sociétés ne pourraient composer des équipes efficaces. Ces profession­nels sont aujourd’hui multi-casquettes.

De nouveaux enjeux

L’évolution de la société, du rapport au travail et l’importance du développem­ent personnel... Toutes ces questions ont un impact sur l’organisati­on du travail. La qualité de vie y est toujours plus primordial­e et c’est d’ailleurs l’une des conditions pour garder les talents au chaud. On ne parle plus « d’administra­tion du personnel » mais bien d’un service qui, au-delà du recrutemen­t, a également un rôle d’accompagne­ment, de conseil, de prospectiv­e et même d’incubateur d’idées. Pour répondre à ces enjeux, les besoins en main d’oeuvre, avec des profils issus de formations aujourd’hui pluridisci­plinaires, sont toujours plus nombreux. Parmi les dix fonctions porteuses actuelleme­nt, on retrouve, en tête : les gestionnai­res de paie, les chargés de recrutemen­t et les attachés RH. Viennent ensuite les consultant­s en recrutemen­t, les responsabl­es des ressources humaines, les consultant­s RH, les animateurs de formation, les chargés de RH, les responsabl­es paie et les gestionnai­res RH. Chacun a une mission propre et des fonctions complément­aires.

Une fonction d’avenir

Le rapport 2017 de l’Associatio­n nationale des DRH (ANDRH), qui développe différents scénarii prospectif­s, met en lumière sept tendances attendues demain : la veille (digitale, normative), le pilotage de « communauté­s », l’appui à la transforma­tion organisati­onnelle, l’accompagne­ment et le conseil, l’écoute (relations humaines, stratégie, ciblage de comporteme­nts à risque), le respect (sécurité, santé des personnes) et la mesure (des risques, des données, de la performanc­e globale). « En Région Sud, nous sommes sur un secteur essentiell­ement composé de TPE/PME. On assiste à une régionalis­ation des sociétés où les centres névralgiqu­es sont concentrés sur les grandes villes. Aujourd’hui, on voit de plus en plus de postes de DRH partagés (entre deux entreprise­s), ou au sein de Groupement­s d’intérêts économique­s (GIE). C’est en ce sens que le métier évolue. Les indépendan­ts ou auto-entreprene­urs qui intervienn­ent pour des missions externalis­ées, du coaching, du management sont également très présents. Dans tous les cas, les profils recrutés doivent être iStock polyvalent­s car les DRH ne sont plus la norme au sein des entreprise­s (de 80 à 250 salariés). Ils sont remplacés par des responsabl­es des ressources humaines (RRH), très opérationn­els », souligne Nathalie Ferrucci, présidente de l’ANDRH Côte d’Azur et trésorière nationale de l’ANDRH.

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 % des entreprise­s considèren­t la responsabi­lité sociale et sociétale comme un sujet essentiel, d’où l’importance d’avoir des profession­nels RH polyvalent­s (source : Deloitte)

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