Monaco-Matin

Human Bomb, 25 ans après

C8 rend hommage à tous les acteurs de la prise d’otages de Neuilly, le 13 mai 1993

- JULIA BAUDIN

Jeudi 13 mai 1993 à 9 h 30, un homme armé et portant un sac d’explosifs pénétrait dans l’école maternelle Charcot de Neuilly-sur-Seine et prenait une classe de 21 enfants de trois ans en otages. Vingt-cinq ans après l’horrible fait divers, C8 lui consacre un documentai­re inédit.Si loin, si proche S’il est une chose que tout parent, mais aussi toute société, redoute, c’est que l’on touche à ses enfants. La prise en otage de la petite classe de l’école maternelle Commandant Charcot de Neuilly-sur-Seine, le 13 mai 1993, a laissé de très profondes blessures. Beaucoup de choses ont été écrites. Les enfants ont grandi. Nicolas Sarkozy n’est plus maire de Neuilly. La maîtresse vit une paisible retraite… Et pourtant. Ce documentai­re de Laurent Kouchner nous rappelle, en filigrane, que tout cela n’est pas si ancien, et qu’en ces temps de troubles, ce genre de drame pourrait bien se reproduire. Une constructi­on précise Très précis, le film retrace heure par heure la journée, les prises de décisions de chaque intervenan­t, la mise en marche de la machine médiatique, l’avancée des négociatio­ns avec le forcené qui s’était luimême baptisé HB (Human Bomb), et les souvenirs des enfants qui, aujourd’hui adultes, ont bien voulu témoigner. L’institutri­ce Laurence Dreyfus, qui ne s’était pas exprimée depuis vingt ans, prend également la parole. « J’ai levé les yeux et me suis retrouvée face à cet homme qui pointait un pistolet. C’est tellement impensable d’être braqué, que le cerveau se débrouille pour penser autre chose et du coup, ma première idée a été que c’était un coursier. Sauf qu’il n’y a jamais de coursier dans une école maternelle… », se souvient-elle. Des témoignage­s inédits Autre témoignage, celui d’Aimé Touitou, ancien directeur de la police départemen­tale des Hauts-de-Seine ; celui de Daniel Boulanger et de Michel Marie, respective­ment ancien responsabl­e et ancien négociateu­r du RAID ; mais aussi celui de Nicolas Sarkozy. « Après avoir obtenu ses revendicat­ions [la somme colossale de 100 millions de francs, ndlr], il fallait parvenir à établir le profil du forcené, de sorte à définir une stratégie », dit l’un d’eux. « J’avais si peur que j’entendais la sueur couler dans mon dos » renchérit l’ancien président de la République. Ah ! comme on le comprend…

Human Bomb, prise d’otages… à 21 heures sur C8

 ??  ?? « J’avais si peur que j’entendais la sueur couler dans mon dos », a déclaré Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République.
« J’avais si peur que j’entendais la sueur couler dans mon dos », a déclaré Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco