Russo : « Un petit exploit »
Vence a validé dimanche son accession. Le coach revient sur une saison réussie malgré un départ raté
Avec sa victoire à St Sylvestre (7-0), l’AS Vence est assurée de terminer à la 2e place avant la dernière journée. Les Vençois ont atteint l’objectif de montée qu’ils s’étaient fixé et accompagneront donc l’AS Fontonne, leader et assurée du titre de champion, en Régional 2 la saison prochaine. Un échelon que l’ASV n’a plus fréquenté depuis 14 ans. Le coach Serge Russo, qui a déjà connu le niveau régional avec St-Jean/Beaulieu et Cagnes/Cros, revient sur cet exercice 2017/18 très réussi.
Serge, le succès à Saint-Sylvestre a validé l’accession...
Oui, on est assuré de monter avant la dernière journée grâce à un très bon PAV. On est à - et comme le CDJ, le
e, est à -, on ne peut plus être rejoint à la e place.
Revenons sur cette saison. Elle a été très belle mais le départ fut très difficile...
C’’est un petit exploit que nous avons réalisé car on avait débuté par trois défaites et un seul succès sur les quatre premiers matchs. C’est rare de pouvoir monter après des débuts aussi ratés.
Pourquoi un si mauvais départ ?
On s’est aperçu qu’il y avait beaucoup d’ego dans le groupe. Certains ne se mettaient pas vraiment au service du collectif, ne supportaient pas d’être sur le banc ou ne voulaient pas jouer à tel poste... Après la défaite à La Fontonne (-) lors de la e journée, j’ai réuni les joueurs dans la semaine et j’ai eu une grosse explication avec eux. Personnellement, je marche à l’affectif et au dialogue. Je leur ai dit : « Sois vous êtes avec moi, soit contre moi. Si vous êtes contre moi, la porte, elle est là-bas et vous n’avez qu’à la prendre.» Ce n’était pas le but mais j’étais prêt à me séparer de certains pour le bien de l’équipe.
Ce fut le déclic ?
Oui. On jouait La Trinité le dimanche suivant qui avait gagné tous ses matchs jusque-là. Louper une saison avec le groupe de qualité qu’on avait aurait été une catastrophe. Tout le monde en a pris conscience. Les joueurs ont compris qu’il fallait tous tirer dans le même sens. On a battu La Trinité (-) et on a enchaîné avec une série de succès et nul.
« Des joueurs de folie » Quelles sont les principales forces de votre équipe ?
On a encaissé très peu de buts. Huit sur les quatre premiers matchs mais seulement ensuite sur rencontres. La défense, c’est pourtant un gros paradoxe. On perd Buthiaux en décembre qui se fait les croisés et Baldeschi en janvier, nos deux défenseurs centraux. J’ai alors décidé de faire confiance aux deux frères Caporossi en charnière centrale. Ils ont réalisé une saison exceptionnelle. Ils nous ont apporté beaucoup de stabilité derrière avec notre gardien Laurent Bignon, qui, blessé, n’avait pas joué les cinq premiers matchs. Dès qu’il est rentré, il a stoppé trois penaltys en trois matchs. Il nous a fait gagner des points et nous a redonné confiance. L’autre force, c’est notre collectif au niveau footballistique. On a pu compter sur des joueurs de folie : Verger, Ramenatte, Belarbi, Buscher, Floridi, Ballerini, Buthiaux etc... Tous des joueurs de ballon. Ce qui a aussi fait la différence sur la durée, c’est la profondeur de notre banc. On n’a jamais été amoindri grâce à un groupe de joueurs de qualité.
Le match le plus abouti ?
Il y en a eu deux. A Mougins juste avant la trêve où on gagne -. Tout était réuni : qualité de jeu, envie, état d’esprit... L’autre, c’est contre la réserve de Grasse au retour où le RCG se déplace avec ou joueurs de la N et où on s’impose -.
L’équipe qui vous a le plus mis en difficulté ?
La Fontonne. On a perdu les deux matchs. Ils ont refusé le jeu contre nous mais, tactiquement, ils étaient très bien en place. Ils ont su parfaitement nous manoeuvrer alors qu’on a pourtant bien joué sur les deux matchs.
Heureusement, il y avait deux places pour la montée cette saison...
Oui ! Car avec la saison qu’on a réalisée, on mérite vraiment de monter. Mais La Fontonne et le CDJ le méritent aussi. On a fait tous les trois une superbe saison. Je trouve que le championnat était beaucoup plus relevé cette année. Mougins, Cannes ou Le Plan, ça joue très bien au ballon aussi.
Quel effectif pour la saison prochaine ?
On va garder une grosse ossature de cette saison même si on va perdre trois ou quatre joueurs. Notamment notre attaquant Verger, qui devrait arrêter, et le latéral gauche Brelaz qui part habiter en Suisse. On va recruter quatre ou cinq joueurs.
Un dernier mot ?
Pour l’AS Vence, c’est une saison exceptionnelle car les U de Gérard Martinetto montent aussi en Excellence et la réserve seniors de Julien Robaglia en D. On travaille tous les trois en étroite collaboration depuis deux ans et ça a porté ses fruits. Et les jeunes ont très bien marché également. Je remercie tous les gens qui m’ont fait confiance, notamment le président Michel Szakolczai et l’entraîneur général Pascal Derepas.