Contrôle technique : le
Le durcissement des contrôles, effectif ce dimanche, n’a pas échappé aux automobilistes. Depuis plusieurs semaines déjà, les centres agréés sont submergés. Notamment de voitures vieillissantes...
Allez, c’est bien parce que vous êtes client... Sinon, je ne prends plus personne. Je suis complet! Et tous les centres sont pleins ! » Ambiance hier matin chez Autovision, boulevard Gambetta à Nice. Une dernière ligne droite sur les chapeaux de roues: voilà à quoi ressemble la semaine dans les centres de contrôle technique, sur la Côte d’Azur comme dans toute la France. Rush ultime avant l’entrée en vigueur, ce dimanche, d’une réforme en profondeur du contrôle technique. Plus une minute à perdre : lundi, il sera trop tard ! Or ce message est manifestement bien passé chez les automobilistes. « Des gens viennent de Cannes, d’Antibes », constate Jacques Seret. Il gère sept centres Autovision à Nice et Cagnes-sur-Mer (toutes enseignes confondues, les Alpes-Maritimes en comptent une bonne cinquantaine). Hier, scrutant son carnet de rendez-vous coloré de bleu, Jacques voit les clients se presser non-stop devant le comptoir du centre Gambetta. +30 %, voire +50 % d’activité : tel est son constat, fidèle écho à celui des autres professionnels depuis un bon mois. «C’est le feu complet!», s’exclame Jean-Marc Markarian, chez Autosur Nice Carlone, Il reçoit 60 véhicules par jour, contre 30 d’ordinaire. « On avait beau anticiper, on ne s’attendait pas à ça, concède Jacques Seret. Il a fallu tout reporter : les travaux, les formations... La dernière fois qu’on a connu un tel flux, c’était en 1995, quand le contrôle technique est passé de tous les trois ans à tous les deux ans. » en a le double. Son propriétaire, Fernand Alunni, a 82 ans. «Presque l’âge de la voiture» s’esclaffe-t-il. Lui s’est contenté de respecter la date anniversaire du contrôle. Bon timing. Car le contrôle technique va singulièrement se durcir. Cette réforme découle d’une directive européenne de 2014, visant à améliorer la sécurité routière. L’objectif affiché de l’Europe est ambitieux : réduire de moitié le nombre de tués sur les routes. En débarrassant ces dernières de bon nombre d’épaves et de défaillances latentes.