Dernier sursis
Au-delà de ces ajustements tarifaires, c’est bien la peur de voir sa voiture « réformée », à force de coûts prohibitifs, qui encourage les contrôles anticipés. La Golf 4 de Dan, Niçoise de 74 ans, n’est pas à l’abri. Sa voiture date de 1998. «Elle est très vieille. Je sais que les critères vont être plus difficiles... Voilà pourquoi tout le monde se précipite. Tout ce qui tend vers la sécurité routière est une bonne chose ! De vieilles voitures comme la mienne, il y en a moins aujourd’hui... » Jacques Seret acquiesce. Il sait que cette réforme va contribuer à assainir le réseau routier. « Je pense que, dans deux ans, nous ne reverrons (Photo Franck Fernandes) pas la moitié des voitures que nous recevons actuellement». En attendant, il encourage les automobilistes à vérifier avant toute chose leur éclairage, leurs pneumatiques, les ceintures de sécurité ou encore les essuie-glaces, «afin de limiter les risques de contre-visite ». Dan, de son côté, a décidé d’offrir un dernier sursis à sa Golf. «Je n’ai pas envie de sortir de l’argent en ce moment... Là, j’en ai pour 800 euros, alors je continue encore. Mais à la prochaine grosse réparation, elle part à la casse ! »