Policiers caillassés à Nice : cinq suspects renvoyés devant la justice
Cinq jeunes majeurs avaient rendez-vous devant le tribunal correctionnel de Nice, hier soir, en comparution immédiate. Ils sont poursuivis pour des violences volontaires sur des policiers, faits qu’ils contestent. Ils auront l’occasion de s’en expliquer dans deux mois, lors de la prochaine audience. Ce dimanche, en fin d’après-midi, un équipage de la CDI (compagnie départementale d’intervention) contrôle un jeune homme dans l’impasse des Liserons, quartier sensible de l’est niçois gangrené par les trafics de stupéfiants. Mais le contrôle tourne mal. D’autres jeunes du quartier viennent s’interposer. Bientôt, les policiers deviennent la cible de jets de cailloux et de bouteilles. Ils doivent faire appel aux renforts d’autres équipages. Cinq jeunes suspects sont interpellés, non sans résistance. Le premier suspect contrôlé se trouve parmi eux. Aucun policier n’a été blessé lors du caillassage.
Libérés sous contrôle judiciaire
Ces cinq jeunes gens, âgés de 19 à 20 ans, sont placés en garde à vue à la sûreté départementale. Puis déférés et présentés au tribunal, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. Tous les cinq sont présentés dans le box des détenus. Mais en l’absence des policiers victimes du caillassage, difficile d’apporter la contradiction à leur version. Le tribunal, présidé par Catherine Bonnici, ordonne le renvoi de l’affaire au 18 juin. D’ici là, le procureur de la République Alain Octuvon-Bazile demande le placement en détention des cinq prévenus. Mais la défense (Mes Adrien Verrier, Roland Lemaire, Jean-Yves Garino et Anne-Cécile Noël) obtient leur remise en liberté sous contrôle judiciaire.